Statut d'El Qods : la décision américaine «non conforme» aux résolutions de l'ONU

La décision de Donald Trump de reconnaître unilatéralement El Qods comme capitale d'Israël «n'est pas conforme aux résolutions du Conseil de sécurité», ont affirmé vendredi les ambassadeurs de France, du Royaume-Uni, d’Italie, de Suède et d'Allemagne. 

Elle «ne favorise pas la perspective de paix dans la région», ont ajouté ces diplomates lors d'une déclaration solennelle à l'issue d'une réunion urgente du Conseil de sécurité au cours de laquelle les Etats-Unis se sont retrouvés isolés. Les ambassadeurs ont aussi appelé «toutes les parties et tous les acteurs régionaux à travailler ensemble à maintenir le calme».

«Nous sommes en désaccord avec la décision des Etats-Unis d'Amérique de reconnaître El Qods comme capitale d'Israël, et de lancer les préparatifs du déménagement de l'ambassade américaine de Tel Aviv à El Qods», ont souligné les diplomates.

«Le statut d'El Qods doit être déterminé par des négociations entre Israéliens et Palestiniens, qui doivent conduire à un accord sur le statut final». Dans ce cadre, «El Qods devra être la capitale des deux Etats, Israël et la Palestine. En l'absence d'accord, nous ne reconnaissons aucune souveraineté sur El Qods», ont-ils souligné.

«Conformément  au droit international et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, notamment les résolutions 476, 478 et 2334, nous considérons El Qods- Est comme faisant partie des territoires occupés palestiniens», ont aussi fait valoir les cinq ambassadeurs.

«Un accord sur les frontières des deux Etats devrait s'établir sur la base des lignes du 4 juin 1967, moyennant des échanges de territoire équivalents agréés entre les parties. L'UE ne reconnaîtra aucun changement sur les lignes de 1967, y compris s'agissant d'El Qods, autres que ceux convenus entre les parties», ont insisté les diplomates.

«Nous sommes prêts à contribuer à tous les efforts crédibles pour relancer le processus de paix sur la base des paramètres internationaux agrées, devant conduire à la solution des deux Etats. Nous encourageons l'administration américaine à apporter désormais des propositions détaillées pour un accord israélo-palestinien», ont-ils conclu. 

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