Irak : appel d'offres pour un nouvel oléoduc entre Kirkouk et la Turquie

Le ministère irakien du Pétrole a lancé, ce dimanche, un appel d'offre pour la construction d'un nouvel oléoduc reliant les champs pétroliers de la province de Kirkouk, à la frontière turque.

Cet oléoduc de 350 km et d'une capacité de «plus d'un million de barils par jour» suivra le même tracé que l'ancien, construit dans les années 1980, mais hors d'usage en raison des attaques du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI) ces dernières années.

L'objectif est d'acheminer vers le terminal turc de Ceyhan, via le poste-frontière de Fichkhabour, le pétrole de Kirkouk, dont le gouvernement irakien a repris en octobre le contrôle. 

L'appel d'offres s'adresse aux «compagnies internationales et locales» et sera financé sous forme de «Build, Operate and Transfer» (BOT, «Construire, exploiter et transférer»). 

Le ministère irakien précise que 25% du projet doit être accordé à des compagnies locales.

La date pour déposer les dossiers a été fixée au 24 janvier 2018. Après avoir d'abord envisagé de réhabiliter l'ancien oléoduc, le premier ministre, Haider al-Abadi, avait annoncé mi-novembre qu'il optait pour la construction d'un nouveau.

Avant 2014, l'Irak acheminait entre 250.000 et 400.000 barils de pétrole par jour vers la Turquie via cet oléoduc.

Le nouvel oléoduc partira de Baïji, dans la province de Salaheddine, et remontera jusqu'au poste-frontalier de Fichkhabour avec la Turquie, dans le nord de l'Irak.

La portion de 90 kilomètres reliant les champs pétroliers de Kirkouk à Baïji, et celle de Fichkhabour à Ceyhan, n'ont pas besoin d'être réparées.  

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