La Suède, important donateur pour les Palestiniens, a mis en garde, mardi, Washington contre toute réduction d’une aide financière à l’Agence chargée de l’aide internationale au peuple de Palestine occupée, jugeant qu'elle serait négative et « déstabiliserait » la région.
Cette préoccupation a été soulevée, à New York, auprès de l'ambassadrice Américaine à l'ONU, Nikki Haley, et évoquée à Washington, a précisé à la presse l'ambassadeur Suédois auprès des Nations unies, Olof Skoog.
« Ma préoccupation est que l'on parle de stabilité régionale. Retirer des fonds pour à l'UNRWA serait très négatif en termes humanitaires pour plus de 5 millions de personnes mais aussi déstabiliserait la région », a fait le diplomate Suédois.
Selon une source diplomatique, l'administration US n'a pas versé, comme elle aurait dû le faire au 1er janvier 2018, les 125 millions de dollars à l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Après avoir décidé, en décembre, de reconnaître El-Qods comme capitale de l’occupant Israélien de la Palestine, en dépit de la réprobation de la communauté internationale et la colère des Palestiniens, le président Américain Donald Trump avait menacé, début janvier, de couper l'aide financière s'ils refusaient de discuter avec Washington d'une éventuelle solution au conflit.
Le directeur de Human Rights Watch, Kenneth Roth, a également dénoncé la décision américaine, la qualifiant de « rancunière » et de « tactique d'intimidation ».
La Suède est le premier pays Européen à avoir reconnu la Palestine en tant qu’Etat. De plus, elle fait partie des 10 premiers donateurs à l'UNRWA avec les Etats-Unis, l'Union européenne, l'Arabie saoudite, l'Allemagne et le Royaume Uni.