Tunisie : plus de 750 personnes placées en garde pour actes de vandalisme et de pillage

Au moins 773 personnes ont été placées en garde depuis le lundi pour actes de vandalisme et de pillage commis dans plusieurs régions de la Tunisie, a indiqué vendredi le porte-parole du ministère tunisien de l'Intérieur le colonel-major Khalifa Chibani. 

«Les interpellés ont été placés en garde après consultation du parquet», a-t-il dit, cité par l'agence tunisienne TAP.

«Parmi les gardés à vue, se trouvent 16 éléments takfiristes», a précisé Khalifa Chibani, ajoutant que «les actes de vandalisme ont baissé de façon remarquable durant la nuit dernière.»

Aucun acte de pillage et de saccage ni des dommages dans les rangs des forces de l'ordre et de leur équipement, n'a été enregistré durant la nuit de jeudi, a-t-il déclaré.

Selon M. Chibani, les arrestations de personnes impliquées dans des actes de pillage, d'attaques contre des biens publics, d'incendies et de barrages routiers se sont poursuivis. Au moins 151 personnes ont été arrêtées jeudi et placées en garde à vue après consultation du parquet.

Environ 54,95% des interpellés sont âgés de 21 à 30 ans. Plus de 31% ont entre 15 et 20 ans. Pour le reste des catégories d'âge: Ils ont entre 31 et 40 ans (11,71%) et plus de 40 ans (1,8%), selon la même source.

D'après le porte-parole du ministère tunisien de l'Intérieur, «parmi les éléments takfiristes arrêtés durant la période passée (16), certains sont soumis à une mesure d'assignation à résidence». 

«Ils sont impliqués dans des actes de pillage et de vandalisme dans plusieurs régions du pays», a-t-il soutenu.

Selon M. Chibani, 97 agents de sécurité ont été blessés ces derniers jours. Quelque 88 véhicules de police ont été endommagés au cours de ces incidents.

Des postes de police ont été incendiés à El Ktar (Gafsa), Thala (Kasserine), de même que le bureau du commissaire de police d'El Battan (La Manouba).

De son côté, le ministre tunisien de l’Agriculture des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, Samir Taieb a indiqué que les manifestations contre la cherté de la vie que connaît actuellement la Tunisie ne sont pas dues aux dernières mesures inscrites dans la loi des finances (LF) de l’année 2018.

Réuni jeudi, à Tunis, avec le ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles et la société civile, Mehdi Ben Gharbia et celui des Affaires Sociales Mohamed Trabelsi ainsi que des représentants de la société civile et des droits de l’Homme à l'occasion d’une réunion de concertation, M. Taieb a précisé que le gouvernement n’a pas recouru à «des solutions faciles et mesures populaires», lors de l’élaboration de la loi  des finances pour l'exercice 2018.

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