Le Brent se maintient à plus de 69 dollars jeudi à Londres

Les prix du pétrole s'inscrivaient en légère baisse vendredi en cours d'échanges européens, les investisseurs encaissant leurs bénéfices après les niveaux élevés atteints la veille.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 69,21 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 5 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de février cédait 33 cents à 63,47 dollars.

Jeudi, les cours avaient bondi à leurs plus hauts niveaux depuis décembre 2014, le Brent passant même brièvement le seuil des 70 dollars pour culminer à 70,05 dollars tandis que le WTI a touché 64,77 dollars.

«Il est possible que les prises de bénéfices continuent, et qu'il y ait une correction des prix, ce qui aurait déjà dû avoir lieu», ont estimé des analystes.

Mais avant que les investisseurs vendent, il faudrait que la situation s'éclaircisse entre Washington et l'Iran, ont-ils ajouté.

Le président américain Donald Trump doit rendre publique vendredi sa décision de réimposer ou non des sanctions économiques contre l'Iran.

«Si Donald Trump refuse de réimposer des sanctions, il pourrait redonner un peu d'élan aux prix», a estimé Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.

La production américaine devrait toutefois repartir en hausse et mettre un frein aux gains du prix du baril, a-t-il estimé.

Par ailleurs, le marché profite actuellement des baisses de production de l'Opep et de ses partenaires, dont la Russie, qui se sont entendus fin novembre pour renouveler jusqu'à fin 2018 leur accord dont l'objectif officiel est un retour des réserves mondiales à leur niveau moyen sur cinq ans.

«Les marchés anticipent clairement que l'accord soit respecté sur l'année. Mais si l'objectif est atteint, l'Opep et ses dix partenaires pourraient relancer leurs productions», a prévenu un analyste. 

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