Le Sahara occidental occupé, un territoire "non libre", affirme Freedom House

Le Sahara occidental occupé a été maintenu dans le classement des territoires "non libre", où le respect des droits politiques et civiques a enregistré un recul important l’année dernière, selon un rapport de l’ONG américaine Freedom House, publié mardi à Washington.

En 2017, le Sahara occidental occupé n’a enregistré aucun progrès en matière de respect de libertés démocratiques, selon le classement annuel de cette ONG qui attribue à ce territoire, sous colonisation marocaine, un score global de 4 points sur cent (4/100), l’un des plus mauvais au monde.

En 2016, les territoires occupés du Sahara occidental avait obtenu le même score, qui dénote selon ce classement, d’une nette dégradation en matière de respect des libertés civiles et des droits politiques.

Le territoire a cumulé également les deux plus mauvais scores concernant le respect des libertés civiles et les droits politiques, soit une notation de 7/7 pour ces deux indicateurs examinés par le rapport, et qui déterminent le degré de libertés démocratiques dans un pays donné.

La notation pour ces deux indicateurs est établie sur ordre décroissant de 1 à 7 où le score 1 (un ) représente un degré maximal de liberté et le 7 (sept) le plus mauvais score.

Freedom House a encore intégré cette année le Sahara occidental dans le classement des territoires " non indépendants ", s’alignant ainsi sur la position du Département d’Etat américain qui avait maintenu fin 2016 ce territoire dans la liste des dépendances, dont " la souveraineté reste à déterminer ".

Le rapport détaillé sur la situation des libertés au Sahara occidental occupé sera publié incessamment, promet Freedom House.

  La démocratie dans le monde est en crise

 L’ONG, note par ailleurs, l’énorme érosion des libertés dans le monde, en soulignant que la " démocratie a fait face en 2017 à l’une de ses plus graves crises depuis des décennies ".

Au total 71 pays ont enregistré en 2017 une nette baisse en matière de respect de libertés contre seulement 35 pays ayant réalisé des progrès dans ce sens, selon ce rapport établi par cent analystes et une trentaine de conseillers.

Il s’agit de la 12ème année consécutive, ayant été grandement marquée par un recul de la démocratie dans plusieurs pays du monde, s’inquiète Freedom House.

En 2017, année couverte par le rapport, il a eu 88 "pays libres", 58 pays " partiellement libres" et 49 " non libres".

 "La démocratie est en crise. Les droits politiques et libertés civiles dans le monde se sont détériorés en 2017 ", commente Michael J. Abramowitz, président de Freedom House.

L’ONG souligne que les défis au sein des Etats démocratiques ont contribué à la montée du populisme qui adopte des politiques anti-migratoire et donne peu de latitude aux libertés civiles.

En Europe, les dirigeants populistes de droite ont obtenu des sièges parlementaires en France, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Autriche. Bien qu'ils aient été tous exclus du gouvernement à l’exception de l’Autriche, leur succès aux urnes a contribué à affaiblir les partis politiques établis que ce soit de droite ou de gauche, constate Freedom House. APS 

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