Hausse du prix du panier OPEP à 67,32 dollars

Le prix du panier de référence du brut de l`Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) s`est établi mardi à 67,32 dollars le baril, contre 66,89 dollars la veille, a indiqué mercredi l'Organisation sur son site web.

Introduit en 2005, le panier de référence de l'OPEP comprend quatorze (14) types de pétrole, dont le Sahara Blend (Algérie), l'Iran Heavy (Iran), Es-Sider (Libye), Basra Light (Irak), Bonny Light (Nigeria), Arab Light (Arabie Saoudite), Girassol (Angola) et le Mery (Venezuela).

Mardi, les cours du pétrole grimpaient en fin d'échanges européens dans un marché renouant avec l'optimisme avant la publication des données sur les réserves américaines.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 69,88 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 85 cents par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI), pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, prenait 88 cents à 64,45 dollars.

Les prix effaçaient leurs pertes de la semaine dernière pour renouer avec leurs plus hauts depuis décembre 2014, atteints en début de semaine dernière à 70,37 dollars pour le Brent et à 64,89 dollars pour le WTI, la bourse spécialisée dans l'énergie.

L'enthousiasme des marchés a été ravivé par une réunion dimanche à Oman de suivi de l'accord de l'OPEP et de ses partenaires, dont la Russie.

L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, a appelé, dans le cadre de cette réunion, à une coopération à long terme, "au-delà de 2018".

Dans une déclaration à la presse à l'occasion de la réunion ministérielle OPEP/non OPEP tenue à Mascate (Oman), le ministre saoudien de l'Energie Khaled Al Faleh a ainsi déclaré: "Nous ne devons pas limiter nos efforts (à des quotas de production) en 2018. Nous devons parler d'un cadre pour notre coopération à long terme".

Il s'agit de "prolonger au-delà de 2018 le cadre que nous avons établi, c'est-à-dire la déclaration de coopération" entre pays producteurs de l'OPEP et pays non membres comme la Russie, a-t-il indiqué.

Les marchés attendent également les données hebdomadaires sur les réserves de brut, que le Département américain de l'Energie publiera mercredi.

Les analystes prévoient que les réserves américaines de brut auraient reculé de 2 millions de barils, celles d'essence auraient augmenté de 2,2 millions de barils et celles d'autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel) auraient diminué de 1,1 million de barils, selon la médiane d'un consensus compilé par l'agence Bloomberg.

"De nombreux analystes s'attendent à une baisse des prix, au moins à court terme, cela pourrait se produire si la production américaine avance encore", a estimé un analyste.

Par ailleurs, les cours de l'or noir ont grimpé au cours des derniers mois, en raison notamment des efforts de l'OPEP et de ses dix partenaires, dont la Russie, qui sont en effet engagés depuis fin 2016 dans un accord de limitation de la production qui vise à écluser les réserves mondiales, rééquilibrer le marché, et donc faire remonter les prix. L'accord a été renouvelé à deux reprises et court actuellement jusqu'à fin 2018.

Dans son dernier rapport mensuel publié jeudi dernier, l'OPEP prévoit une hausse de la production des pays ne faisant pas partie de l'Organisation.

De son côté, l'Agence internationale d'énergie (AIE) dans son rapport mensuel sur le pétrole publié vendredi, prévoit que la production américaine de brut augmentera de 1,35 million de barils par jour (mb/j) cette année, pour atteindre "un pic historique au-dessus de 10 mb/j, dépassant l'Arabie saoudite et rivalisant avec la Russie", si ces deux derniers continuent de limiter leur propre production. APS

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