Abdelhak Benhamouda est un martyr de la lutte pour les «constantes de la République»

Le défunt Abdelhak Benhamouda a milité pour la défense des «constantes de la République», a affirmé dimanche à Alger, le Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi-Saïd.

«Nous nous inclinons aujourd'hui à la mémoire du martyr Abdelhak Benhamouda qui avait un sens profond et fort du militantisme pour la défense des constantes de la République», a souligné M. Sidi-Saïd, lors de la cérémonie de commémoration du 21ème anniversaire de l'assassinat de Abdelhak Benhamouda, qui avait dirigé la Centrale syndicale de 1990 à 1997. 

Ont également pris part à cette cérémonie notamment, le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali ainsi que le Secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbès.

Le militantisme du défunt «est une preuve que les militants de la Centrale syndicale défendent en premier lieu l'unité nationale qui est essentielle à tout développement économique du pays», a déclaré le SG de l'UGTA.

Il a tenu, à l'occasion, à rendre hommage à «tous les martyrs de la Révolution algérienne, du devoir national et tous ceux qui ont milité pour que l'Algérie soit forte par ses différentes composantes culturelles et identitaires», appelant à la préservation de la «souveraineté» du pays.

«Notre combat consiste à défendre l'Algérie et ses acquis ainsi que les intérêts des travailleurs», a-t-il poursuivi, affirmant l'existence d'une «grande volonté» des syndicalistes dans ce sens, lesquels sont liés par une «grande cohésion» avec le président de la République.

Une cohésion, a-t-il argumenté, qui est traduite par une «stabilité sociale et la paix dans le pays qui sont les clés de la souveraineté nationale».

De son côté, le Secrétaire de wilaya d'Alger de l'UGTA, Amar Takdjout, a rappelé le long parcours militant du défunt Benhamouda, qui avait une «vision de l'Algérie et de la préservation de son unité ainsi que de l'action syndicale».

A ses yeux, cette commémoration interpelle l'ensemble des Algériens sur «la nécessité de préserver les acquis réalisés depuis indépendance du pays», considérant que «le militantisme syndical ne saurait être complet sans la défense de l'intégrité et de l'unité nationales ainsi que les institutions de la République».

 La solution des conflits sociaux passent par le «dialogue»

Interrogé par la presse en marge de cette commémoration sur les mouvements de contestation qui secouent plusieurs secteurs, M. Sidi-Saïd a soutenu que «toute solution des conflits passe par le dialogue».

Par ailleurs et s'agissant du Partenariat public-privé (PPP), il a qualifié celui-ci de «nouvelle culture» entre le Gouvernement, le syndicat et le patronat, précisant que ce partenariat est «tout à l'honneur» du président Bouteflika.

«Ce partenariat est susceptible de donner un nouvel essor à l'économie nationale, car ce qui intéresse les pouvoirs publics et toutes les franges de la société, c'est la création d'emplois pour les jeunes et la préservation du pouvoir d'achat des citoyens», a-t-il conclu.

Secrétaire général de l'UGTA de 1990 à 1997, Benhamouda est né le 12 décembre 1946 dans une famille modeste à Constantine. Après ses études, il exerça le métier d'enseignant pour devenir directeur d'école.

«Ce militant de la République» s'engagea, très vite, dans l'action syndicale, particulièrement au sein de la fédération de l'éducation où il montra des talents de leader par ses grandes capacités de dialogue et de négociations. Ce parcours le conduit à la tête de l'UGTA à un moment où le pays connaissait de grandes difficultés politiques et économiques.

Il a défendu «avec acharnement» les fondements de la République et participé «activement» à la création du Comité national pour la sauvegarde de l'Algérie (CNSA) en 1992.

Assassiné à sa sortie du siège de la Centrale syndicale le 28 janvier 1997, Benhamouda a rejoint les milliers de martyrs du devoir, de la démocratie et de la République.

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