Craignant la division du Yémen : la coalition militaire appelle à des négociations

Pour la deuxième journée consécutive, la ville d'Aden, dans le sud du Yémen, a été le théâtre de violents combats  lundi entre forces séparatistes et gouvernementale, otages du conflit,  les habitants restent cloitrés chez eux.

Les évènements d'Aden ont donné une nouvelle dimension à un conflit extrêmement complexe qui ravage depuis trois ans ce pays pauvre de la péninsule arabique, avec pour toile de fond la rivalité régionale Arabie saoudite-Iran. Les violences à Aden ont fait au moins neuf morts -cinq séparatistes  et quatre soldats  

La coalition militaire sous commandement saoudien, qui intervient au Yémen  depuis 2015 en soutien au gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi, a appelé à des négociations.

 Ces séparatistes étaient préalablement alliés au gouvernement du président  Hadi, qui est réfugié en Arabie saoudite. Mais la situation s'est tendue en avril 2017 quand M. Hadi a limogé le gouverneur d'Aden, Aidarous al-Zoubaidi  celui-ci a formé dans la foulée un Conseil de transition du sud, une autorité parallèle dominée par des séparatistes.

Ce Conseil avait fixé un ultimatum la semaine dernière à M. Hadi exigeant notamment le départ du Premier ministre Ahmed ben Dagher et des « changements au gouvernement », accusé de « corruption ».

Cet ultimatum a expiré dimanche matin et des combats ont aussitôt éclaté en  ville entre forces séparatistes et unités gouvernementales, aboutissant à la  prise du siège transitoire du gouvernement et d'autres infrastructures par les séparatistes.

Le Yémen du sud était un Etat indépendant avant sa fusion avec le Nord en  1990, et le mouvement séparatiste est resté très puissant.

Depuis trois ans le pays est plongé dans le chaos et risque la partition, la situation humanitaire reste inchangée avec la famine qui touche  huit millions de personnes,  le choléra a atteint un million d’habitants, selon les derniers chiffres de l’Onu.

 

  

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