Sahara occidental : Mohamed Sidati dénonce « le double jeu » de la commission européenne

Le ministre sahraoui délégué pour l'Europe, Mohamed Sidati a dénoncé, mercredi à Bruxelles, le « jeu très pernicieux » de la Commission européenne qui veut exclure le Front Polisario des négociations sur l'exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental et contourner les décisions de la Cour européenne de justice.

Selon M.Mohamed Sidati « la commission europeenne veut exclure le front polisario des négociations sur l’exploitation des rescources naturelles du Sahara occidental et contourner les déscisions de la cour europenne de justice »,  ajoutant sur les ondes de la Chaine 3 de la Radio algérienne que « le front polisario revendique 240 millions d’euro par an comme indémnitées sur les produits exportés du Sahara occidental ».

« Nous assistons à un jeu très pernicieux au niveau de la Commission européenne qui essaye soit d'écarter le Front Polisario, soit de le marginaliser et surtout de contourner les décisions de la CJUE », a-t-il déclaré à l'APS

Le ministre sahraoui fait état, à ce titre, de l'existence d' « une tentative d'opération de brigandage à grande échelle: à l'échelle européenne et à l'échelle internationale en ce qui concerne les ressources naturelles et le statut du Sahara occidental ».

Mohamed Sidati a réitéré, dans ce contexte, son appel au respect et à la pleine mise en oeuvre par l'UE de l'arrêt de la Cour de justice du 21 décembre 2016 qui a été « renforcé et corroboré » par les conclusions de l'avocat général au sujet de l'accord de pêche entre l'UE et le Maroc « en déclarant cet accord invalide et contraire à la légalité internationale ».

Pour le ministre sahraoui, les conclusions de l'avocat général de la CJUE « tranchent nettement par leurs clarté » toute attache du Sahara occidental avec le Maroc en rappelant que le Maroc est une force occupante sur ce territoire et en soulignant que l'UE viole le droit international car elle a manqué à son obligation de ne pas reconnaitre une situation illégale qui est celle de l'occupation du Sahara occidental.

« Je pense que les conclusions de l'avocat général sont un signe avant coureur de ce que décidera la cour de justice européenne » qui doit prononcer son jugement dans l'affaire de l'association britannique Western Sahara Campaign (WSC) qui conteste la validité de l'accord de pêche UE-Maroc, a-t-il soutenu.

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