La musique agit sur la sécrétion d’hormones qui soulagent et préviennent certaines pathologies

La musique agit sur la sécrétion d’hormones qui permettent de soulager et de prévenir certaines pathologies liées au fonctionnement du cerveau, a indiqué le neurochirurgien et musicologue Mouloud Ounoughène.

Invité de la sixième rencontre littéraire organisée jeudi à la bibliothèque principale de lecture publique de Tizi-Ouzou, le Dr. Ounoughene compositeur et adepte de musicothérapie, a souligné qu’il existe une interaction entre l’organisme et la musique.

Ce même spécialiste a observé qu’ écouter une musique qui crée de l’émotion permet la libération dans le corps de la dopamine qui est l’hormone de la récompense et du plaisir procurant du bien-être à la personne, a-t-il indiqué, en soulignant que le manque de cette substance dans le sang peut entrainer la maladie de Parkinson, la dépression et la mélancolie.

Dr Ounnoughene a ajouté qu’un psychologue avait démontré que la pratique de la musique a un effet protecteur vis-à-vis des maladies neuro-dégénératives, comme l’Alzheimer. Du point de vue scientifique, la pratique et l’écoute de la musique agit sur les zones du cerveau qui sont responsables de la cognition, soit de l’attention et de la mémoire, et on a constaté chez beaucoup des malades souffrant d’Alzheimer qu’ils gardent, en certaines parties de leur cerveau, des souvenirs musicaux qui les ont marqués. Aussi, chez ces patients comme chez les autistes, la musique est un très bon canal de communication.

Ecouter et jouer de la musique permet aussi de calmer les enfants hyperactifs, a en outre relevé le Dr. Ounoughene qui a expliqué que pratiquer de la musique permet de stimuler la psychomotricité chez un enfant qui a un retard psychomoteur et d’améliorer la coordination de ses mouvements s’il souffre d’un problème d’équilibre.

En Europe, des spécialistes utilisent une musique à tempo lent, composée en 1700 et appelée le Canon de Pachelbel, pour permettre à des asthmatiques de se détendre et de se relaxer et rééduquer ainsi la respiration de ces patients, a-t-il ajouté.

Au plan intellectuel, une expérience canadienne qui a concerné 6 000 enfants qui ont pratiqué une activité musicale pendant trois ans, a démontré une nette amélioration des performances d’apprentissage des langues étrangères et de mathématiques chez ces apprenants, a-t-il ajouté.

Une autre étude menée par un psychologue américain (Californie) a démontré que faire 15 mn de musique par semaine pendant 9 mois a permis d’augmenter le quotient intellectuel (QI) chez les enfants.

Ce neurochirurgien a souhaité la réintroduction de la pratique de la musique dans les écoles et la mise en place d’ateliers thérapeutiques, basés sur des musiques adaptées aux spécificités socioculturelles algériennes, a-t-il indiqué. 

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