Le directeur central chargé de l’alimentation en eau : les contraintes du climat obligent à des mesures alternatives, dont celle du dessalement

Après une période d’incertitude, la pluie est réapparue, éloignant le spectre de la sécheresse, à la satisfaction des ménages et des agriculteurs, inquiets un moment, de devoir subir des coupures d’eau. Des suites des récentes précipitations les barrages ont ainsi emmagasinés plus de 53% du total de leurs capacités réunies.

Reçu, mardi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le directeur central chargé de l’alimentation en eau au ministère du même nom relève que les fortes pluies observées à travers le pays augurent d’une situation meilleure que celle de l’année précédente.

Des quantités de ressources stockées au niveau des barrages, M. Smaïl Amirouche indique que ces derniers ne participent qu’à hauteur de 33 à 35%  à l’approvisionnement en eau potable des citoyens, ajoutant que 50% des besoins proviennent habituellement des forages et entre 15 à 17% des dessalements d’eau de mer, en constante croissance.

Il signale, par ailleurs, que 79 barrages ont, jusqu’ici, été réalisés en divers endroits du territoire et que le 81ème, situé dans la wilaya de Médéa, devrait entrer en exploitation dans près d’un mois. L’objectif, dit-il, vise à mobiliser une capacité de retenue d’eau se situant entre 8,6 à 8,7 milliards de mètres/cubes.

Rappelant que l’Algérie est un pays aride sur 90% de sa superficie et semi aride sur le reste, l’intervenant précise que les pluies ne fournissent qu’environ 19 milliards de mètres/cubes/an, une situation explique-t-il, obligeant à mobiliser des ressources alternatives telles celles tirées du dessalement, « pour combler les déficits ».

Le représentant du ministère des Ressources en eau note, à cet effet, que 11 stations de dessalement, produisant chacune 2,1 millions de mètres/cubes/jour, sont en activité le long de la façade maritime, assurant entre 15 à 17% des besoins de la population.

Il relève, d’autre part, qu’en dépit de « quelques problèmes dans certaines zones éparses », 73% des nationaux sont alimentés en eau « au quotidien et avec des plages horaires confortables » dont 35% le sont, selon lui, de manière permanente.

Faisant part des efforts entrepris à cet effet par son ministère, M. Amirouche croit utile d’annoncer qu’une alimentation quotidienne sera assurée, quotidiennement et avant l'été prochain, « dans le maximum de communes du pays ».  

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