Nouria Benghabrit affirme que le CNAPESTE induit l'opinion publique en erreur, et annonce le début des procédures de licenciements

La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, a accusé les représentants du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation, de menteurs et d’induire l’opinion publique en erreur.

Invitée ce mardi du Forum de la Radio de Chaine Une, la ministre considère que la grève entamée le 31 janvier dernier par celui-ci est illégale, rappellant une nouvelle fois que les portes du dialogue n’ont jamais été fermées, et considérant que celui-ci «doit être mené sereinement et sans chantage».

Le Cnapeste est le seul syndicat à n'avoir pas ratifié la charte de l’éthique signée en novembre 2015, signale la ministre de l’Education qui se veut rassurante quant à une année blanche. « Nous sommes en train de prendre des mesures pour assurer un enseignement normal aux élèves » a-t-elle souligné.

Début de l'application des procédures administratives relatives au licenciement des grévistes
La ministre de l'Education nationale a par ailleurs a annoncé le début de l'application des procédures administratives relatives au licenciement des enseignants grévistes, ayant refusé de regagner leurs postes de travail après la décision de justice, qualifiant d'«illégale» leur grève.

Concernant les mesures prises à l'encontre des enseignants grévistes, la ministre a affirmé «qu'il n'est plus question de ponctions sur salaires, mais de mises en demeure avant le licenciement s'ils ne se conforment pas à la loi et refusent encore de rejoindre leurs postes de travail».

Mme Benghabrit a relevé, à ce propos, que le nombre des enseignants grévistes n'a cessé de diminuer depuis le début du débrayage le 30 janvier.

Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) s'appuie sur deux revendications à savoir la concrétisation des procès verbaux signés par les directeurs de l'Education de Blida et de Béjaïa «sous une forte pression» relatifs au droit de mobilité non fixée dans le temps, a-t-elle ajouté affirmant que «le seul procès verbal reconnu est celui signé en 2015 et publié sur le site» du ministère

Pour ce qui est de la deuxième concernant la non ponction sur salaires «en dépit de l'anarchie et de la perturbation engendrées», la ministre a rappelé «qu'il est admis et reconnu que le salaire doit correspondre à un travail effectué», faisant état «de raisons inavouées derrière les revendications soulevées par les enseignants grévistes».  

National, Société