Développement sportif : l'escrime algérienne vise haut avec des moyens dérisoires

L'escrime algérienne, dans ses trois spécialités (fleuret, sabre et épée), ambitionne de monter sur les plus hautes marches de la discipline mais les moyens humain, matériel et pédagogique nécessaires dans cette quête ne suivent pas et manquent cruellement.

L'amour de ce sport, la volonté, la détermination et la fibre patriotique sont d'ailleurs les seules armes dont disposent actuellement les jeunes escrimeurs algériens pour poursuivre leur ascension car leur permettant de se transcender malgré la situation défavorable. 

Suspendue trois ans par la Fédération internationale (FIE), la discipline a repris vie en 2011, mais elle semble toujours prisonnière de ce perpétuel manque de moyens et d'infrastructures, exception faite pour les étapes de Coupe du monde organisées annuellement par l'Algérie, notamment en fleuret féminin seniors et en sabre féminin juniors, pour lesquelles de gros moyens sont mobilisés. 

"Le manque est général, on souffre de l'absence de salles d'entraînement et de centres d'hébergement, sans parler des moyens de récupération qui sont quasiment inexistants", s'est plaint le président de la Fédération algérienne d'escrime (FAE), Raouf-Salim Bernaoui.

Pour étayer ses dires, il évoque le volume de préparation idéal pour un escrimeur qui est de six à huit heures par jour alors que les athlètes algériens travaillent "beaucoup moins" à cause du manque de moyens. 

Laissant de côté le sempiternel problème de moyens, le Directeur technique national (DTN) Lotfi Dali a mis l'accent sur la nécessité de se frotter au haut niveau pour aider les jeunes escrimeurs algériens à progresser.

"Nos athlètes travaillent de manière assidue au niveau de la salle fédérale, mais ils ont besoin de croiser le fer avec des adversaires étrangers pour s'aguerrir et acquérir cette expérience si nécessaire à leur performance future au plus haut niveau. Or, l'Algérie ne participe que rarement aux rendez-vous internationaux, ce qui représente une autre pierre d'achoppement sur la voie de sa progression", a regretté le DTN. 

Des lacunes confirmées aussi bien par le sélectionneur national de fleuret féminin, Mugur Codreanu, que par son escrimeuse internationale Narimene El-Haouari.

"J'exerce en Algérie depuis 5 ans, je suis donc bien placé pour dire que les moyens pédagogiques manquent cruellement", a noté avec beaucoup d'amertume le technicien roumain, alors qu'El-Haouari (25 ans) a souligné une "certaine lenteur" dans le développement de la discipline. Un fait qu'elle estime "paradoxal", car selon elle, "les efforts nécessaires sont déployés dans le bon sens malgré l'absence de moyens". 

 Des solutions proposées pour un avenir radieux

 Les principaux acteurs de la discipline ont exprimé leur optimisme quant au devenir de l'escrime en Algérie, à travers des solutions qui devraient permettre à l'Algérie de figurer dans le gotha mondial de ce sport.

"Nous devons coordonner nos efforts avec les instituts sportifs nationaux qui forment les entraîneurs, d'autant que nous n'avons pas d'informations sur le cycle de leur formation. Nous devons également renouveler la méthode de travail avec la nécessité de recycler les formateurs et les entraîneurs", a proposé le président de la Fédération algérienne d'escrime.

Et d'enchaîner : "Pour relancer ce sport, nous devons faire appel à des compétences étrangères, comme ce fut le cas en Espagne, qui est en train de récolter plusieurs médailles chez les juniors. La stabilité doit être de mise d'autant que la pâte existe avec la présence de jeunes athlètes pétris de qualités dans les trois armes".

De son côté, le DTN Lotfi Dali a souligné que "le travail de base avec les jeunes catégories donnera certainement une équipe nationale forte dans l'avenir. L'Académie francophone de maîtres d'armes en Afrique, inaugurée récemment en Algérie, va permettre de former des coaches de qualité, d'autant que notre stratégie consiste à développer et généraliser ce genre d'initiatives dans l'objectif de créer de nouvelles ligues de wilaya et de nouveaux clubs".

Mugur Codreanu a, lui, axé son intervention sur "la formation en permanence pour pouvoir récolter les résultats escomptés, tout en garantissant les conditions adéquats et un programme de travail basé sur l'investissement sur le jeune escrimeur".

Du côté des athlètes, Narimene El-Haouari, sociétaire du club de Marseille (Franc), estime que "le salut de l'escrime en Algérie passe  inéluctablement par une participation massive aux compétitions internationales pour se frotter avec le haut niveau, de quoi permettre aux tireurs de progresser, comme ça a été le cas pour les Espagnols".

Avant de conclure : "L'étape de Coupe du monde qui s'est déroulée récemment à Alger était ma deuxième expérience internationale en l'espace d'une année. L'équipe nationale a fait des progrès, certes, mais elle doit participer au maximum de rendez-vous mondiaux de cette envergure pour aller de l'avant".

En attendant, la Fédération algérienne d'escrime espère voir venir une aide des pouvoirs publics, loin de tous les différends et les conflits, pour permettre aux différentes sélections nationales d'amorcer un nouveau départ dans le seul objectif de représenter dignement l'Algérie à l'étranger. APSL'escrime algérienne, dans ses trois spécialités (fleuret, sabre et épée), ambitionne de monter sur les plus hautes marches de la discipline mais les moyens humain, matériel et pédagogique nécessaires dans cette quête ne suivent pas et manquent cruellement.

L'amour de ce sport, la volonté, la détermination et la fibre patriotique sont d'ailleurs les seules armes dont disposent actuellement les jeunes escrimeurs algériens pour poursuivre leur ascension car leur permettant de se transcender malgré la situation défavorable. 

Suspendue trois ans par la Fédération internationale (FIE), la discipline a repris vie en 2011, mais elle semble toujours prisonnière de ce perpétuel manque de moyens et d'infrastructures, exception faite pour les étapes de Coupe du monde organisées annuellement par l'Algérie, notamment en fleuret féminin seniors et en sabre féminin juniors, pour lesquelles de gros moyens sont mobilisés. 

"Le manque est général, on souffre de l'absence de salles d'entraînement et de centres d'hébergement, sans parler des moyens de récupération qui sont quasiment inexistants", s'est plaint le président de la Fédération algérienne d'escrime (FAE), Raouf-Salim Bernaoui.

Pour étayer ses dires, il évoque le volume de préparation idéal pour un escrimeur qui est de six à huit heures par jour alors que les athlètes algériens travaillent "beaucoup moins" à cause du manque de moyens. 

Laissant de côté le sempiternel problème de moyens, le Directeur technique national (DTN) Lotfi Dali a mis l'accent sur la nécessité de se frotter au haut niveau pour aider les jeunes escrimeurs algériens à progresser.

"Nos athlètes travaillent de manière assidue au niveau de la salle fédérale, mais ils ont besoin de croiser le fer avec des adversaires étrangers pour s'aguerrir et acquérir cette expérience si nécessaire à leur performance future au plus haut niveau. Or, l'Algérie ne participe que rarement aux rendez-vous internationaux, ce qui représente une autre pierre d'achoppement sur la voie de sa progression", a regretté le DTN. 

Des lacunes confirmées aussi bien par le sélectionneur national de fleuret féminin, Mugur Codreanu, que par son escrimeuse internationale Narimene El-Haouari.

"J'exerce en Algérie depuis 5 ans, je suis donc bien placé pour dire que les moyens pédagogiques manquent cruellement", a noté avec beaucoup d'amertume le technicien roumain, alors qu'El-Haouari (25 ans) a souligné une "certaine lenteur" dans le développement de la discipline. Un fait qu'elle estime "paradoxal", car selon elle, "les efforts nécessaires sont déployés dans le bon sens malgré l'absence de moyens". 

 Des solutions proposées pour un avenir radieux

 Les principaux acteurs de la discipline ont exprimé leur optimisme quant au devenir de l'escrime en Algérie, à travers des solutions qui devraient permettre à l'Algérie de figurer dans le gotha mondial de ce sport.

"Nous devons coordonner nos efforts avec les instituts sportifs nationaux qui forment les entraîneurs, d'autant que nous n'avons pas d'informations sur le cycle de leur formation. Nous devons également renouveler la méthode de travail avec la nécessité de recycler les formateurs et les entraîneurs", a proposé le président de la Fédération algérienne d'escrime.

Et d'enchaîner : "Pour relancer ce sport, nous devons faire appel à des compétences étrangères, comme ce fut le cas en Espagne, qui est en train de récolter plusieurs médailles chez les juniors. La stabilité doit être de mise d'autant que la pâte existe avec la présence de jeunes athlètes pétris de qualités dans les trois armes".

De son côté, le DTN Lotfi Dali a souligné que "le travail de base avec les jeunes catégories donnera certainement une équipe nationale forte dans l'avenir. L'Académie francophone de maîtres d'armes en Afrique, inaugurée récemment en Algérie, va permettre de former des coaches de qualité, d'autant que notre stratégie consiste à développer et généraliser ce genre d'initiatives dans l'objectif de créer de nouvelles ligues de wilaya et de nouveaux clubs".

Mugur Codreanu a, lui, axé son intervention sur "la formation en permanence pour pouvoir récolter les résultats escomptés, tout en garantissant les conditions adéquats et un programme de travail basé sur l'investissement sur le jeune escrimeur".

Du côté des athlètes, Narimene El-Haouari, sociétaire du club de Marseille (Franc), estime que "le salut de l'escrime en Algérie passe  inéluctablement par une participation massive aux compétitions internationales pour se frotter avec le haut niveau, de quoi permettre aux tireurs de progresser, comme ça a été le cas pour les Espagnols".

Avant de conclure : "L'étape de Coupe du monde qui s'est déroulée récemment à Alger était ma deuxième expérience internationale en l'espace d'une année. L'équipe nationale a fait des progrès, certes, mais elle doit participer au maximum de rendez-vous mondiaux de cette envergure pour aller de l'avant".

En attendant, la Fédération algérienne d'escrime espère voir venir une aide des pouvoirs publics, loin de tous les différends et les conflits, pour permettre aux différentes sélections nationales d'amorcer un nouveau départ dans le seul objectif de représenter dignement l'Algérie à l'étranger. APS

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