Syrie : un convoi humanitaire est entré dans la Ghouta

Un convoi humanitaire est entré vendredi dans l'enclave de la Ghouta orientale près de Damas, pour distribuer de l'aide aux habitants assiégés et pris au piège des violences, a indiqué la Croix Rouge internationale.

Treize camions transportant de l'aide «sont à l'intérieur» de la zone de la Ghouta, a déclaré Ingy Sedky, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Damas. «Nos équipes vont livrer l'aide qui n'avait pas été distribuée le 5 mars» en raison des bombardements.

Une tentative de livraison d'aides avait échoué jeudi, le convoi n'ayant pu entrer dans l'enclave.

Les livraisons prévues ce vendredi n'incluent pas de matériel médical. Mais la porte-parole du CICR a fait état d'«indications positives quant à la possibilité qu'un convoi plus important, comprenant du matériel médical notamment, puisse (livrer) la semaine prochaine» des aides à ce dernier bastion rebelle aux portes de Damas.

Un convoi conjoint de l'ONU, du CICR et du Croissant-Rouge syrien était entré lundi dans l'enclave assiégée où elle avait livré 247 tonnes d'aides médicales et alimentaires à la ville de Douma, la principale de la région.

Mais il avait dû abréger sa livraison, la distribution ayant eu lieu «sous les bombardements», selon l'ONU.

«L'ONU et ses partenaires n'ont pas pu retourner à Douma car le (...) convoi n'a pas été autorisé par les autorités syriennes pour des raisons de sécurité», avait indiqué Jens Laerke, porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), à Genève.

La Ghouta orientale vient de connaître une nuit exceptionnellement calme, une première depuis le début le 27 février de l'offensive terrestre des forces gouvernementales qui cherchent à reconquérir l'enclave assiégée depuis 2013.

«Il n'y a pas eu de raids aériens ni de tirs d'artillerie depuis 02H00 locales (00H00 GMT), le calme règne à l'exception de tirs sporadiques dans les secteurs qui avaient connu des combats», a indiqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

«Une pause humanitaire» de cinq heures tous les jours est censée être en vigueur depuis que le Russie l'a décrétée il y a 11 jours alors qu'un «couloir humanitaire» a été ouvert.

Les médias officiels syriens ont annoncé l'ouverture de deux nouveaux passages depuis jeudi, mais aucune sortie de civils n'a été enregistrée.

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