Baccalauréat : la décision de couper ou pas l'internet pour éviter la fuite des sujets relève des prérogatives du Gouvernement

La ministre de la Poste, des Télécommunication, des Technologies et du Numérique, Imane Houda Feraoun a affirmé, lundi à Alger, que la décision de couper ou pas l'accès à internet lors des épreuves du baccalauréat 2018 pour éviter la fuite des sujets d'examen relève des prérogatives du Gouvernement et n'est pas du ressort de son département. 

En réponse aux préoccupations des membres de la Commission des transports, des transmissions et des télécommunications de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mme. Feraoun a indiqué que "aucune décision n'a été prise, pour l'heure, au sujet de la coupure de l'accès à internet lors des épreuves du baccalauréat 2018 pour éviter la fuite des sujets d'examen", assurant que la question "relève de la seule responsabilité du Gouvernement". 

Rappelant que la triche lors des examens et l'utilisation des smart phones à cette fin était un phénomène mondial, la ministre a assuré que la question était en premier lieu, d'ordre "moral" appelant, dans ce sens, les parents à "sensibiliser leurs enfants" en leur interdisant le recours à ses actes scandaleux. 

Elle a affirmé, à ce propos, que "les entreprises économiques n'ont pas été affectées par la décision" prise lors des sessions précédentes du baccalauréat où l'accès à internet avait été coupé pour éviter la fuite des sujets, précisant que l'accès a été limité dans le cadre de cette décision uniquement pour les réseaux sociaux, à l'image de Facebook, WhatsUp et Viber. 

Abordant les efforts déployés pour améliorer les services postaux et accélérer le débit d'internet qu'elle a qualifié de "grand défi" pour le secteur, la ministre a affirmé que le problème majeur à l'origine du retard enregistré dans la concrétisation des projets prévus était le manque de formation des cadres, soulignant que les diplômés de l'université algérienne "reçoivent une formation strictement théorique". 

L'Algérie demeure un pays "importateur des nouvelles technologies" ce qui nécessite des dépenses colossales pour l'acquisition de nouveaux équipement et la formation des techniciens et ingénieurs à leurs utilisations, a ajouté Mme. Feraoune. 

Abordant, par ailleurs, le faible niveau des services au niveau d'Algérie Poste (AP), la ministre a imputé cette situation aux "conditions financières difficiles qu'a connues l'entreprise ces derniers années, au recrutement anarchiques et au départ à la retraite de plusieurs travailleurs". 

Elle a rappelé, à ce propos, la titularisation de pas moins de 1800 employés recrutés dans le cadre des contrats de pré-emploi. 

S'agissant de l'accès frauduleux aux comptes postaux des citoyens et le détournement des fonds par les employés d'AP, la ministre a affirmé que le nombre de cas a connu "une grande diminution grâce à la modernisation du système de contrôle". 

Pour ce qui est du retard dans la réception des colis postaux, Mme. Feraoune a indiqué qu'en plus de l'équipement du centre de tri de Birtouta en dernières innovations dans le domaine, un accord a été signé avec la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) pour l'acheminement des colis vers d'autres wilayas. APS                                            

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