Plante miracle pour les intolérants au gluten : le quinoa bientôt cultivé en Algerie

Le quinoa (une espèce de plante herbacée) est une pseudo-céréale sans gluten pouvant s’avérer comme un complémentaire de  la culture du blé en Algérie, étant donné que les conditions naturelles  requises sont réunies pour sa culture, notamment en milieu oasien, selon des agronomes de la Ferme de démonstration et de production de semences (FDSP) de Hassi-Benabdallah (Est d’Ouargla).

Pratiquée actuellement, à titre expérimental au niveau de différentes régions à l’échelle nationale, telle la FDSP de Hassi Benabdallah et d’autres fermes similaires relevant de l’Institut technique de  développement de l’agronomie saharienne (ITDAS), dont celles de Ain Ben-Noui (Biskra), El-Arfiane (El-Oued) et Sbaâ (Adrar), la culture de quinoa a donné lieu, ces dernières années, à des résultats jugés «probants» avec un «bon» rendement, a-t-on signalé.

Cette récolte concerne diverses variétés importées, à l’instar de  «Santa-Maria», «Q-102», «GIZA-01», «Q-12» et  «Sajama», a-t-on précisé.

Constituant de bonnes alternatives aux céréales sans gluten,cette espèce végétale est considérée aujourd’hui,dans le monde,comme un aliment sain à haute valeur nutritionnelle, grâce à sa richesse en acides aminés, vitamines et calcium, avec de multiples utilisations culinaires dans différentes recettes répondant aux besoins des végétariens ainsi que des allergiques au gluten, ont expliqué les agronomes du FDSP.

Originaire des Hauts plateaux des Andes en Amérique du Sud, le quinoa est une plante herbacée de la famille des amarantacées, pouvant être cultivée à différentes altitudes du niveau de la mer et à des températures allant de moins 4 à plus de 35 C, indique-t-on.

Outre sa croissance à des sols salés et alcalins, tels qu’en milieu oasien, le quinoa se caractérise aussi par sa résistance et son adaptation à différents types de climat, a-t-on signalé à la FDSP de Hassi Benaballah.

La généralisation de la culture du quinoa, introduite en Algérie en 2014 au titre d’un projet de coopération entre le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, et l’Organisation des Nations-unies  pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), devrait générer des revenus  supplémentaires aux cultivateurs locaux, tout en contribuant à la sécurité alimentaire et à la réduction, à moyen et long terme, de la facture d’importation de blé, selon la même source.

La FDSP de Hassi-Benaballah a pour principale mission la prise en charge des différents programmes de développement agricole initiés par l’Etat dans les zones sahariennes, notamment ceux liés aux cultures stratégiques, telles que la phoeniciculture, la céréaliculture, le maraichage, l’arboriculture et l’apiculture.

Selon la même source, l’ITDAS, dont le siège est à Biskra englobe cinq FDSP réparties sur le territoire des régions de Ain Ben Noui (Biskra) pour les Ziban, El-Arfiane (El-Oued) pour l’Oued-Righ et Oued-Souf, Sbaâ (Adrar) pour le Touat, Gourara et Tamanrasset, Abadla (Béchar) pour la Saoura et Tindouf, et Hassi Ben Abdallah pour la vallée d’Ouargla. APS

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