Attentats de Trèbes et Carcassonne (France) : 4 morts et 16 blessés

4 personnes sont mortes et seize autres ont été blessées, dont deux sont dans un état grave, suite à des attaques terroristes vendredi d'un Franco-marocain à Carcassonne et à Trèbes dans le sud de la France, a indiqué le président français Emmanuel Macron.

"Notre pays a subi aujourd’hui une attaque terroriste ( ) à Carcassonne et Trèbes. Un individu a tué trois personnes et blessé seize autres, dont au moins deux sont dans un état grave", a précisé le chef d'Etat français à sa sortie, vendredi en fin d'après-midi, de la cellule de crise établie au ministère de l'Intérieur qu'il a rejoint juste après son retour de Bruxelles où il participait à un sommet européen.

Avant de prendre en otages des citoyens dans un super marché de Trèbes, l'auteur Redouane Lakdim, qui a été abattu par les services de sécurité lors d'un assaut, a auparavant tiré sur un policier CRS qui faisait son jogging dans la ville de Carcassonne, le blessant à l'épaule, braqué un automobiliste le blessant par balle avant de tuer le passager du véhicule.

Le président Macron a expliqué les forces de l’ordre sont intervenues avec une "rapidité remarquable" à la fois pour contenir l’individu qui s’était retranché avec des otages, pour localiser l’une de ses victimes encore vivante qu’il avait laissée dans les alentours, rendant hommage au lieutenant-colonel de gendarmerie qui s'est substitué à un otage qui se trouve à présent en urgence absolue.

Les deux attaques et la prise d'otages a, en quelque sorte, réveillé en France la menace terroriste, qualifiée d'élevée, qui pèse sur le pays depuis les attentats de 2015.

Le preneur d'otages est "connu pour des faits de petite délinquance", selon le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb qui a précisé qu'il était suivi et les services concernés dans la lutte contre le terrorisme ne pensaient pas "qu'il n'y avait pas de radicalisation, mais il est passé à l'acte  brusquement".

Cette prise d'otages intervient quatre mois après la fin de l'état d'urgence, décrété au lendemain des attentats de Paris et de Saint-Denis du 13 novembre 2015 qui ont fait de 130 morts et des centaines de blessés, un dispositif qui a donné suite à une nouvelle loi beaucoup plus musclée dans la lutte contre le terrorisme, une priorité pour le gouvernement.

En raison de la menace terroriste qui s’inscrit dans la durée, le gouvernement a mis en place, le 9 mai 2016, un nouveau Plan d’action contre la radicalisation et le terrorisme (PART) qui comprendre 80 mesures qui vont de la prévention de la radicalisation, aux activités de renseignement jusqu'à la planification antiterroriste.

Deux projets d’attentats, contre une enceinte sportive et des militaires, ont été déjoués en France au début de l’année 2018, selon les derniers chiffres des services de sécurité, alors que vingt autres ont été évités au cours de l’année 2017.

Les autorités françaises redoutent le retour dans leur pays les terroristes français qui ont combattu en Syrie et en Irak qui, selon des chiffres officiels communiqués en 2016, étaient plus de 1900.

Gérard Collomb avait indiqué que 217 personnes majeures et 54 mineurs français, dont 20 % de femmes adultes, sont rentrés en France en 2017. 

Plusieurs autres terroristes français ont été arrêtés sur les lieux des combats au Moyen-Orient.

 

 

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