Santé: nécessité de mesures «organisationnelles» pour une prise en charge de «qualité» contre le cancer

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, Mokhtar  Hasbellaoui, a insisté, vendredi à Alger, sur la mise en place de «mesures organisationnelles» garantissant à «tous  les patients» une prise en charge de «qualité» contre les maladies du cancer.

S'exprimant à l'ouverture d'une rencontre internationale consacrée à la problématique du cancer de la prostate, organisée par la Société algérienne de formation et de recherche en oncologie (SAFRO), en collaboration avec l'Association médicale arabe contre le cancer (AMAAC), le ministre de la  Santé a indiqué que ces mesures se déclinent, en premier lieu, à travers un  «accès rapide» au diagnostic.

Il a évoqué, en outre, l'impératif de la définition du schéma régional qui identifie les établissements intervenant dans la prise en charge des personnes atteintes, ainsi que la mise en place des réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP) «adossées à des stratégies thérapeutiques validées et régulièrement actualisées».

Le ministre a, à ce propos, qualifié d'«obligatoire» la mise en place du «parcours normalisé» du cancéreux, plaidant pour une lutte «multisectorielle» contre les facteurs de risque, en s'appuyant  «prioritairement» sur le mouvement associatif, dont l'action «doit être soutenue par les pouvoirs publics pour assurer des messages crédibles et de proximité».

Par ailleurs, il a estimé tout aussi «obligatoires» la formation continue et le développement des compétences pour les spécialistes des secteurs public et  libéral, à travers la mise en place de mécanismes règlementaires  dans ce sens.

Ceci, a-t-il ajouté, en même temps que la nécessité de «tout mettre en œuvre   pour donner les compétences nécessaires aux médecins généralistes qui sont aux avants postes du système national de santé».

Tout en rappelant que les cancers figurent parmi les principales causes de mortalité dans le monde, M. Hasbellaoui a noté la tendance évolutive de cette maladie, le nombre de nouveaux cas devant augmenter d'environ 70% au cours des deux prochaines décennies.

Abordant l'incidence du cancer de la prostate en Algérie, il a fait état de 10 cas pour 100.000 personnes en taux brut contre 13.1 pour 100 000 personnes en taux standardisé, se référant aux données du Registre national du cancer pour l'année 2015.

Le ministre a souligné que la création du Réseau national des Registres du cancer, le premier du genre à l'échelle africaine, permet à l’Algérie de disposer de «données fiables conformément aux standards internationaux requis».

Le ministre a préconisé de faire du dossier de tous les cancers «une des priorités devant bénéficier de cet essor qualitatif», estimant, à ce propos, que «toutes les conditions matérielles sont réunies pour bonifier le développement infrastructurel en augmentation constante».

Il en est de même du «gisement de compétences nationales existantes en matière de cancer», lesquelles, a-t-il poursuivi, «doivent être libérées des contraintes et des servitudes de la désorganisation «. De même qu'elles «doivent être à l'écoute» des évolutions thérapeutiques enregistrées à  travers le monde, dans le domaine de la prise en charge du cancer, a-t-il conclu. APS

               

 

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