Le Brent à plus de 71 dollars suite aux tensions géopolitiques

Les prix du pétrole grimpaient mercredi en cours d'échanges européens, alors que les tensions géopolitiques poussent les marchés à parier sur l'or noir.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 71,18 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 13 cents par rapport à la clôture de mardi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de mai prenait 30 cents à 65,81 dollars.

Après une séance de hausse marquée mardi qui a poussé le Brent à son plus haut depuis plus de trois ans, à 71,34 dollars, les cours continuaient de grappiller quelques cents.

"Si la croissance mondiale reste soutenue en l'absence d'une guerre commerciale, les tensions au Moyen-Orient pourraient soutenir le prix du pétrole", a commenté un analyste.

Les Occidentaux maintiennent intacte leur détermination à riposter fermement à l'attaque chimique présumée imputée au gouvernement de Bachar al-Assad et faisaient toujours planer mercredi la menace de frappes militaires en Syrie après un veto russe à l'ONU.

S'inscrivant dans cette fièvre diplomatique, Donald Trump et la Première ministre britannique Theresa May sont aussi "tombés d'accord", lors d'une conversation téléphonique, "pour ne pas laisser l'usage d'armes chimiques se poursuivre", a rapporté la Maison Blanche.

"La Syrie représente un risque particulier pour le pétrole, car une confrontation entre les Etats-Unis et la Russie inquiète le marché", a ajouté un analyste.

Les analystes gardent également en tête le risque d'une perturbation des exportations iraniennes.

"Le risque géopolitique soutient les cours, et nous surveillerons avec attention la décision du 12 mai, quand le président américain Donald Trump pourrait potentiellement retirer le soutien des Etats-Unis à l'accord sur le nucléaire iranien", a expliqué un autre analyste.

Les marchés attendaient par ailleurs les données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les stocks américains.

Pour la semaine achevée le 30 mars, les analystes tablent sur un recul des réserves de brut de 1,25 million de barils, de celles d'essence de 1,1 million de barils et sur des stocks d'autres produits distillés (diesel et fioul de chauffage) à l'équilibre, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

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