Constantine : 6 décès occasionnés par le monoxyde de carbone depuis janvier dernier

Six (6) décès ont été enregistrés dans la wilaya de Constantine, occasionnés par l’inhalation du monoxyde de carbone depuis janvier dernier à ce jour, a indiqué dimanche la responsable de la communication à la direction de la société de distribution de l’électricité et du gaz de l’Est (SDE).

Parmi ces six décès, quatre ont été enregistrés entre début janvier et fin mars 2018, trois à la nouvelle ville Ali Mendjeli, alors que les 2 autres décès (deux hommes âgés de 79 et 27 ans) ont eu lieu hier, 14 avril, à l’unité de voisinage (UV) 8 d’Ali Mendjeli, a révélé à l’APS Ouahiba Takhrist.

Affirmant, en outre, que 44 personnes ont été sauvées de l’asphyxie au monoxyde de carbone au cours du 1er trimestre 2018, la même responsable a précisé que les décès occasionnés par le monoxyde de carbone sont la conséquence d’une "mauvaise évacuation des gaz brûlés du chauffage ou encore de l’obstruction de la cheminée du chauffe-bain, comme cela est le cas concernant les deux dernières victimes."

"L’exercice actuel est ainsi plus meurtrier que l’année précédente", en matière de décès provoqués par le monoxyde de carbone, puisque durant la campagne 2016-2017, "aucun décès dû à l’inhalation de monoxyde de carbone n’a été déploré dans la wilaya de Constantine", a rappelé cette même source.

Mme Takhrist a également fait savoir que dans le cadre de la campagne de sensibilisation aux dangers du monoxyde de carbone 2017-2018, les services de la SDE ont ciblé 10 000 foyers à travers la wilaya en faisant du porte-à-porte, en sus de leçons pédagogiques et préventives dispensées aux apprenants des établissements primaires, les collèges et les centres de formation professionnelle.

Elle a, par ailleurs, mis l’accent sur l’utilisation de gaines d’évacuation de gaz brûlés de "mauvaise qualité" dans 60 % des habitations visitées, notamment les gaines en accordéon extensible, susceptibles de favoriser des fuites de gaz, outre d’autres dysfonctionnements liés notamment à la non conformité de l’installation, au non respect de la date de péremption du flexible ou à la longueur de la conduite d’évacuation des gaz brûlés qui ne correspond pas aux normes.

Soutenant que les dysfonctionnements relevés se sont soldés par l’élaboration de plus de 100 mises en demeure entre les mois de novembre 2017 et mars 2018, Mme Takhrist a ajouté que la campagne de sensibilisation contre les dangers du monoxyde de carbone se poursuit tant qu’il fait encore froid et que les ménages ont encore besoin de chauffage. APS

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