Nouvelle-Guinée : des poignards en os humains

En Nouvelle-Guinée, les hommes fabriquaient avec le plus grand soin des armes à partir des fémurs de leur père ou « d'un membre de la communauté très respecté », indique une étude publiée mercredi par la Royal Society Open Science.

Ces poignards (ou dagues) étaient utilisés jusqu'au XXe siècle pour frapper l'adversaire « lors de corps à corps », pour « achever des victimes blessées », ou immobiliser des prisonniers.

Longues et pointues, les armes étaient finement décorées, incisées de dessins abstraits et figuratifs, pour susciter un sentiment de respect et d'admiration.

Pour les armes les plus prestigieuses, celles confectionnées à partir d'os humains, le guerrier pouvait revendiquer les pouvoirs de l'homme dont l'os avait été utilisé, explique l'étude.

Ces dernières armes, rares et précieuses, avaient droit à une attention toute particulière lors de leur fabrication.

La dague servait non seulement à perforer les artères de la victime mais également, en faisant pression, à lui briser le cou, précise l'étude.

Pour éviter que les poignards en os humain ne se brisent lors de combats, « les hommes leur donnaient une forme légèrement différente, avec une plus grande courbure », explique le co-auteur de l'étude, Nathaniel J. Dominy, du Dartmouth College aux Etats-Unis.

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