Le politologue Abdellaziz Djerrad : des conflits sont créés à dessein pour déstabiliser l’Afrique Subsaharienne et le Maghreb

A propos des origines des conflits déchirant des régions du continent Africain, parmi lesquels des pays du Sahel, le politologue Abdellaziz Djerrad observe que l’Afrique, en raison de ses richesses, de son importante démographie et de sa proximité avec l’Europe, représente un enjeu fondamental.

S’exprimant à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, celui-ci y relève des signes avant coureurs, dont la déstabilisation de la zone du Sahel, « interface entre l’Afrique du Nord et l’Afrique Subsaharienne » est la plus visible. Il rappelle également les conflits  créés en Libye, en Tunisie et au Sahara Occidental, notamment, « entretenus à dessein par les puissances occidentales, la France en particulier ».

A travers ces exemples, mais également les déplacements massifs de migrants désirant rejoindre l’Europe, il voit un risque sciemment entretenu de déstabilisation de toute la région sud du Maghreb, dont l'Algérie.

Commentant, par ailleurs, la récente visite du chef de l’Etat Français, Emmanuel Macron aux Etats-Unis, marquée par des discussions portant sur la remise en question par le chef de la Maison blanche de l'accord sur le nucléaire Iranien, M. Djerrad estime qu’il n’est pas sûr que la position de Paris de conserver celui-ci en l’état soit en définitive prise en compte par Washington. 

A propos créée dans la région du Proche et du Moyen Orient, Il considère, d'autre part, que l’objectif des USA a toujours été de la « disloquer » pour, tout à la fois, renforcer l’allié Israélien en neutralisant au préalable la Syrie, allié statégique de l’Iran. Mais relève-t-il, cet objectif semble avoir tourné cours des suites de l’implication dans le conflit de la Russie, dont il note le retour sur la scène internationale.

 Du rôle de Paris dans cette confrontation, l’intervenant signale qu’elle est un allié des Américains qui, même en nuançant ses positions, adhère à la vision de ces derniers dans cette vaste région du monde.

« L'Ordre international imposé par les occidentaux », M. Djerrad le perçoit comme un moyen pour ceux-ci de persister dans les guerres, des massacres et des interventions  arbitraires « pour remettre en cause la souveraineté des Etats ».

Du point de vue de l’Algérie face à ces menaces, il rappelle que celle-ci entend défendre ses frontières et que son principe premier est de laisser les peuples choisir leurs dirigeants, une position qu'elle considère déterminante et fondamentale pour l’équilibre du monde.  

 

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