Ghaza : l'ONU dénonce l'usage «excessif» de la force par l'occupant israélien

Le petit Mahmoud Ibrahim Ayoub, 14 ans, tué par l'armée israélienne.

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Zeid Zeid Ra'ad Al Hussein a exhorté, ce vendredi, l'occupant israélien à cesser l'usage «excessif» de la force contre les manifestants palestiniens à Ghaza et demandé que les responsables de ces violences soient punis, ont rapporté des médias.

Dans un communiqué qui fait état de 42 morts, dont 4 adolescents et quelque 5 500 blessés, M. Zeid Zeid Ra'ad Al Hussein, a reproché à  l'occupant israélien, d'«encourager» ses forces de sécurité à recourir à la force létale contre des être humains désarmés. «Chaque semaine, nous assistons à des exemples de recours à la force létale contre des manifestants désarmés», a-t-il indiqué. 

«Il est difficile d'imaginer que des enfants, même ceux lançant des  pierres, puissent constituer une menace de mort imminente ou de blessure grave pour des membres des forces de sécurité lourdement protégés», a estimé le Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme.

Il a jugé que «les forces de sécurité ne devraient pas faire usage de leurs armes contre des manifestants qui brûlent des pneus ou lancent des pierres, voire même des cocktails Molotov de loin».

Les responsables à l'origine de ces violences devraient être punis, selon M. Zeid. «Chaque pays a l'obligation, au nom des droits de l'Homme, de s'assurer que tout décès et blessure grave fasse l'objet d'une enquête et que les responsables répondent de leurs actes devant la loi», a-t-il  soutenu. 

Et d'ajouter «Malheureusement, dans le contexte de ce conflit éternel des  enquêtes sérieuses semblent être menées uniquement lorsque des preuves vidéo ont été rassemblées de façon indépendante», s'est-il désolé.     

Jeudi, le Coordonnateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au  Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, a mis en garde contre le danger d'une nouvelle guerre dans la bande de Ghaza, après des semaines de violences à la barrière entre le territoire palestinien et Israël.

Cette détérioration de la sécurité, du développement et de la situation humanitaire, dont les effets se cumulent avec l'impasse politique, transforme Ghaza en «poudrière». «Malgré les développements tragiques dans le reste de la région, nous devons faire tout notre possible pour empêcher une nouvelle guerre à Ghaza», a dit M. Mladenov devant le Conseil de sécurité.

Au cours des quatre dernières semaines, des dizaines de milliers de  Palestiniens de Ghaza ont convergé vers la barrière avec l'occupant israélien, dans le contexte des manifestations de la «Grande marche de retour». Il s'agit aussi de dénoncer le blocus imposé depuis plus de dix ans par l'occupant israélien.

Ces dernières, se sont soldées depuis le 30 mars écoulé, par la mort de 35 Palestiniens et un nombre conséquent de blessés, selon l'ONU.

     

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