Position claire de la communauté internationale sur le droit à l'autodétermination

La nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur le règlement du conflit au Sahara Occidental a permis de mettre en avant les positions claires des membres de cette instance, dont l'Etat du Koweït, pour une solution permettant l'autodétermination du peuple sahraoui.

Le représentant du délégué de l'Etat du Koweït auprès de l'ONU, Bader Abdellah al-Munayekh, a affirmé le soutien de son pays à la nouvelle décision du Conseil de sécurité sur le Sahara Occidental, dans laquelle il a souligné «l'impératif de poursuivre les négociations entre les parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, sans conditions préalables, avec la prorogation du mandat de la mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (Minurso) de six mois au lieu d'une année comme appliqué auparavant.  

Dans son allocution, vendredi, lors d'une séance consacrée à la question du Sahara Occidental au Conseil de sécurité, le représentant du délégué du Koweït a indiqué que «l'Etat du Koweït a voté en faveur du projet de résolution, car il reflète la volonté du représentant personnel du Secrétaire général  de l'ONU, Horst Kohler, de poursuivre le dialogue politique entre le Maroc et le Front Polisario».

Le diplomate a ajouté que le vote de son pays en faveur de la décision de prolongation du mandat de la Minurso émanait de «sa conviction de la grande importance de la présence de la mission en cette conjoncture, au regard de sa contribution au renforcement de la stabilité dans la région», exprimant la considération de son pays aux efforts menées par le chef de la mission et ses membres pour «atteindre l'objectif tracé dans les décisions du conseil de sécurité y afférentes» au Sahara Occidental.

«L'Etat du Koweït affirme son plein soutien à M. Kohler pour la reprise des négociations sous l'égide de l'ONU sans condition préalable afin de parvenir à une solution politique équitable à même de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination dans le cadre des dispositions conformes aux principes de la charte des Nations unies et aux décisions du Conseil de sécurité y afférentes», a indiqué Al-Munayekh qui intervenait au nom du délégué de l'Etat du Kuweït auprès de l'ONU, Mansour El Otaibi.

Le Conseil de sécurité avait approuvé vendredi le projet de résolution proposé par les Etats-Unis portant prorogation du mandat de la Minurso de six (06) mois  jusqu'au 31 octobre 2018.

La résolution a appelé le Maroc et le Front Polisario à reprendre les négociations à lÆarrêt depuis 2012, sans conditions préalables et de bonne foi.

A ce propos, les observateurs, estiment que la réduction du mandat de la Minurso était «un acquis important pour la visibilité de la question sahraouie sur la scène internationale et au niveau du Conseil de sécurité, obligeant ce dernier à accélérer la recherche d'une solution», ajoutant que ce développement poussera le SG de l'ONU et son Envoyé personnel, Horst Kohler à se mobiliser rapidement pour soumettre le rapport sur la situation au Sahara Occidental».

A cet égard, les briefings de M. Kohler et du président de la MINURSO, Colin Stewart, seront pris en compte, fin octobre, soit lors du rendez-vous annuel de l'examen de la question du Sahara occidental dans le cadre de la Quatrième commission de l'Assemblée générale de l'ONU, chargée du dossier de la décolonisation, en vue de hâter la décolonisation de la dernière colonie en Afrique.

La récente résolution du Conseil de sécurité a insisté sur «la reprise des négociations sans conditions préalables et de bonne foi entre les parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario». C'est un message claire et fort au Maroc qui a toujours refusé de participer à des négociations sans conditions préalables et a entravé toute avancée vers une solution politique à même de garantir au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination, lequel a été souligné trois fois dans ladite résolution dans ses clauses et recommandations.

Le Front Polisario a souhaité que la prorogation du mandat de la Minurso de six (6) mois serve de levier pour assurer un retour rapide à la table des négociations, se disant «optimiste quant aux efforts de l'Envoyé personnel pour le Sahara occidental, Horst Kohler.

Monde, Sahara occidental