Ould Kaddour : le raffinage du brut algérien à l'étranger "plus rentable" que l'importation des produits finis

Le Président-directeur général du groupe Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, a affirmé lundi à Alger que le raffinage du brut algérien à l’étranger était plus rentable pour l'Algérie que l’importation des produits finis.

Dans sa réponse à une question de l’APS sur la stratégie adoptée par Sonatrach pour réduire le coût de l’importation des produits raffinés, lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan du groupe pour l’année 2017, M. Ould Kaddour a expliqué qu'elle consistait à raffiner elle-même le brut algérien à l’étranger pour ensuite ramener les produits raffinés et satisfaire ainsi la forte demande nationale dans ce domaine.

Selon lui, cette solution, "la plus rapide possible", permet de réduire considérablement le coût de l’importation par l’Algérie des produits raffinés, estimé à environ 2 milliards de dollars annuellement.       

Pour rappel, 11,5 millions tonnes de carburants sont raffinés en Algérie, alors que la consommation nationale, qui a explosé ces dernières années, a atteint 15 millions de tonnes de carburants annuellement. 

Pour répondre aux besoins nationaux en produits raffinés, dont le gasoil, Sonatrach a lancé un vaste programme de développement de l’industrie pétrochimique.

Un programme scindé en deux axes : la réhabilitation des vieilles raffineries pour porter les capacités installées de 22 à 27 millions de tonnes par an, et la réalisation de nouvelles raffineries afin de rehausser les capacités de production et de traitement des produits dérivés pour répondre aux besoins nationaux, et en exporter les excédents.

Le plan de réhabilitation, qui coûte 4,5 milliards de dollars à Sonatrach, concerne les raffineries d’Alger, Arzew et de Skikda.

A une autre question de l’APS sur le contenu d’un accord signé entre Sonatrach et deux sociétés turques, à la faveur de la récente visite du président Turc, Tayep Erdogan, en Algérie, M. Ould Kaddour a expliqué qu'"il s’agit d’un projet que les deux parties sont en train de peaufiner pour la construction d’une usine de production de propylène en Turquie".

Ce projet permettra, à l’Algérie de développer les activités de sa compagnie Sonatrach à l’international et à la Turquie de réduire ses importations de produits propylènes en provenance notamment de la Chine.  APS

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