L’ancien PDG de Sonatrach, Abdelmadjid Attar : l’acquisition d’une raffinerie en Italie, préférable au projet de création de cinq raffineries en Algérie

La récente acquisition par l’Algérie d’une raffinerie de pétrole en Italie est perçue par l’ancien PDG de la compagnie Sonatrach, comme une « excellente opération », dans la mesure où, explique-t-il, elle est située en Sicile, dont pas très loin de Skikda, et que de plus, elle est dotée d’une capacité de production de 175 barils/jour.

S’exprimant, dimanche, durant l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Abdelmadjid Attar croit savoir que le coût de cette installation avoisinerait les 570 millions de dollars et qu’elle peut traiter autant le brut Algérien que les résidus des raffineries de Skikda.

Si on en croit celui-ci, l’acquisition de cette raffinerie en dehors des frontières du pays « vaut mieux » à ses yeux que « le fameux projet » de construction de cinq raffineries à l’intérieur du pays, selon lui « abandonné », et dont, commente-t-il, on n'aurait su quoi faire des 50% de surplus de gas-oil et d'essence produits.

Commentant l’annonce de création d’un complexe de pétrochimie, en coopération avec le groupe Français Total, cet ancien ministre considère que dans ce domaine l’Algérie a pris « beaucoup de retard », en raison d’hésitations qu'il explique par des variations de coûts des produits obtenus.  

Il précise que la construction de ce complexe, « une excellente chose », va permettre de valoriser les produits gaziers et pétroliers, transformés notamment en propylène et polypropylène, très utilisés, dit-il, dans la construction automobile en particulier.

Des investissements que projette de réaliser Sonatrach (entre 50 à 55 milliards de dollars) pour notamment valoriser ses ressources de gaz dont celles « de schiste », il estime que celles-ci « seront  toujours utile », d’autant, anticipe-t-il, que continuera de se poser le problème de stockage des énergies renouvelables.

Amené à exprimer son opinion à propos de l’exploitation projetée du gaz et du pétrole de schiste, particulièrement pour les dangers qu’elle serait susceptible de causer à l’environnement, M. Attar commence à dire qu’il n’existe pas d’alternatives à cette ressource.  22.000 milliards de m3, ajoute-t-il, « c’est une ressource qui est là et je suis certain qu’on en aura besoin, un jour ou l’autre ».

Des craintes formulées à propos de l’exploitation de ces gisements non conventionnels, il y voit  « beaucoup d’intox », surtout quand on dit que cela va polluer la nappe albienne. « Ce n’est pas vrai » s'écrie-t-il.   

  

   

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