Inspiré des expériences algériennes : le « vivre en paix ensemble » reconnait la noblesse de l'esprit réconciliateur des Algériens comme modèle universel à suivre

Premier meeting inaugural à Sétif (août 2005) de la campagne pour le référendum sur le projet de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale

La communauté internationale célèbre mercredi pour la première fois dans l’histoire de l’Humanité la Journée mondiale de « Vivre ensemble en paix ». Une journée décrétée par l’AG de l'ONU, en décembre 2017, en reconnaissance aux efforts de l’Algérie luttant contre les violences immondes qui ont maculé l’histoire de la nation de sang d’innocents et plongé le pays dans une instabilité régressive. Sortis vainqueurs d’une guerre antiterroriste menée dans l'isolement mondial, les Algériens ont recouvré la précieuse paix espérée tout en réapprenant à vivre ensemble non sans traumatismes mais avec détermination et conviction qu'ils méritaient mieux. Elu à la base d'un programme réconciliateur, le Chef de l'Etat a mené un long plaidoyer pour mettre le calvaire entre parenthèse et le monde a assisté aux discours  rassembleurs qui prônait une paix durable.  

« … cette initiative est portée par des valeurs morales, culturelles, sociales et humaines auxquelles notre peuple modéré est  foncièrement attaché.», souligne le Président de la République dans son message adressé mardi à l’occasion.

« La célébration de cette Journée en 2018 aura lieu dans de nombreux pays et de nombreuses villes à travers le monde. Elle sera l’occasion pour toutes les personnes qui portent en elles un fort désir de paix, de « se rassembler sans se ressembler », et de faire de cette journée une étape de la réconciliation de la famille humaine », lit-on dans un extrait de la résolution 72/130. La paix et son maintien est l’affaire de tout le monde.

Après tant d’années de travail pédagogique, de discours politiques et un ballet diplomatique mené par leur Président, les Algériens ont fini par se tourner, résolument, vers une réconciliation nationale tous azimuts. Ils se réconcilient entre eux-mêmes d’abord, avec leur identité ensuite et avec l’engagement de rehausser le pays et le hisser au rang qui lui sied.

"L’Algérie a lutté et lutte encore pour elle et pour le monde contre toute forme d’extrémisme et son annexe violent qui est le terrorisme", explique le ministre des Affaires Etrangères Abdelkader Messahel à l'Institut français IFRI où il était invité pour étaler l'expérience algérienne.

Sa voix est en fin entendue et sa démarche est couronnée par cette résolution importante votée le 8 décembre dernier et porté à l’universel l’un des durs combats salutaires pour la nation. Il n’est pas un mot vain de dire que la Réconciliation s’est inscrite dans les annales de l’histoire tel un acte de bravoure et civilisationnel reconu au peuple et à l'Etat.

"La proposition de l'Algérie découle de son sens élevé et constant en matière de défense des principes de tolérance, même dans les périodes les plus difficiles qu'elle a vécues", relève le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi au Forum de la Chaine 1 de la Radio nationale.

Cette résolution adoptée par l’ONU récompense des années de sacrifices et de lutte que l’Algérie a menée. 172 pays (sur 193 membres de l’ONU) se sont d’ores et déjà engagés à célébrer cette journée internationale coïncidant avec chaque 16 mai.

Dans le même chapitre des décisions historiques, le Président Abdelaziz Bouteflika a, pour rappel, décrété le 27 décembre la décision de consécration Yennayer journée fériée chaque 12 janvier.

"Cette mesure comme toutes celles déjà prises au profit de notre identité nationale dans sa triple composante islamique, arabe et amazighe, confortera l'unité et la stabilité nationales, alors que des défis multiples internes et régionaux nous interpellent", a souligné le Président Bouteflika dans son message de vœux à la nation à l’occasion du nouvel an 2018.

La réconciliation made in Algeria inspire le monde

Meurtrie par les atrocités qu’a connues la société algérienne durant sa décennie dite à feu et à sang, le monde observe aujourd’hui avec inspiration l’efficacité du processus de paix préconisé par les pouvoirs publics pour recouvrer la sécurité qui est  devenue aujourd'hui un modèle adopté par nombreux pays arabes, asiatiques, voire même occidentaux pour rétablir l’ordre mondial menacé par des foyers de tensions politique, religieuse ou ethnique entre peuples riverains ou au sein même d’une nation. Ayant gouté de cette dérision de par de sporadiques actes terroristes à travers les 5 continents, le monde aura compris qu’il «n'y a pas de paix sans stabilité et il n’y a pas de vie sans sécurité ».

Le président de la République a, mainte fois, été honoré dans les différents forums internationaux «pour ses plaidoyers en faveur de la paix » et de l’intérêt particulier qu’il accorde dans ses politiques à la jeunesse à travers les programmes de développement national dont les jeunes sont destinataires.

Convaincu que chaque problème émane d’une cause et à chaque problème il y a une solution, l’Algérie n’a pas lésiné sur les moyens pour tenter la bonne.

En fêtant les ”dix ans de réconciliation nationale”, Maitre Menouar Azzi, le président de la Cellule d'assistance judiciaire pour l'application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, s’enorgueillit - dans un bilan dressé en 2015 - que l'application de ladite Charte a atteint 95% de ses objectifs.

L’Algérie a attendu plus d'une vingtaine d'années avant que son combat contre le terrorisme ne soit reconnu et que son approche à propos de la dé-radicalisation ne soit prise en considération. L'approche en question qui va inspirer le monde, est de plus en plus citée comme mécanisme modèle à suivre par de nombreux pays.

Crise et solutions :

Ayant subi seule un dur combat contre l’extrémisme fondamentaliste et son corollaire le terrorisme, l’Algérie a traversé un long tumultueux hiver fait de plus de 10 années de violences contre les enfants, les femmes et les familles. Dix années d’isolement et de regards d’incompréhensions, voire accusateurs. Se disant confuse, la communauté internationale regardait déficiente une Algérie qui sombrait dans l’obscurantisme avant de s’enliser dans la lutte implacable contre le terrorisme né au lendemain de l’arrêt du processus électoral en 1991.

Il faut rappeler que la crise est née de l’antagonisme entre deux visions portées sur le projet de société disputé entre islamistes qui prônaient le tout religieux et les démocrates qui prônaient la laïcité et ce, en prélude aux premières élections pluralistes dans l’histoire du pays cadrées par la Constitution de 1989. Les deux protagonistes durs et « jusqu’au boutistes » ont juré à même de s’imposer par la force armée et l’effusion de sang. L’affrontement fut et une guerre fratricide s’en était suivie pour endeuiller tout un peuple. Chaque camp voulait avoir le dernier mot suite à un processus électoral qui a été désastreux pour le pays.

L’Algérie a frôlé le chaos suite à une longue instabilité violemment instaurée par une logique guerrière où le désordre national a atteint son paroxysme, la terreur a dépassé toutes les limites et les horreurs des massacres hantaient tous les esprits et empêchait toute issue.

Il aura fallu une décennie de deuils et de douleurs pour revenir à la raison et amorcé un réveil des consciences. Ce réveil a rouvert une brèche d’espoir donnant sur un retour progressif du processus de normalisation de la vie publique dont le coût a dépassé les 150 milles morts, des milliers personnes portées disparues et 30 milliards de dollars partis en fumée.

Un long et immense travail aura été accompli pour essayer de concilier entre ambitions des uns et la paix pour tous. Une équation pas du tout aisée à résoudre.

L’Algérie a mis une autre stratégie « made in » pour contrer à la fois les sanguinaires et la politique du tout sécuritaire adoptée alors et qui se résume en la lutte armée sans merci contre toutes les factions des « égarés de la nation » et leurs commanditaires usant des armes pour s’attaquer à la population à défaut d’atteindre les symboles de l’Etat. Sachant que l’éradication des extrémistes est une politique qui a nui aussi aux familles non impliquées dans ce combat qu’elles subissaient sévèrement d’où la mise en œuvre d’une autre forme légalement encadrée de lutte incitatrice vers les uns pour dépaser les armes et protectrice pour d’autres. Il s’agit de : « la Rahma contre le repentir ».

Les choses sérieuses vont alors commencer parce qu’il s’agit maintenant de concrétiser cette idée qui ouvre un long processus politique et diplomatique consacrés à cet effet et ce, après une bataille sémantique pour passer de la Rahma à la Concorde civile sous la houlette du Président de la République Abdelaziz Bouteflika.

De la Concorde civile à la réconciliation nationale

C’est une loi de « grâce amnistiante » qui a été soumise par le président Abdelaziz Bouteflika avec l'assentiment de l'armée au parlement. Adoptée le 8 juillet 1999, cette loi vise au début à réintégrer dans la vie civile ceux qui ont manifesté leur volonté de renoncer à la violence armée et à amnistier ceux qui ont été impliqués dans les réseaux de soutien aux groupes terroristes durant la tragédie nationale de la décennie noire.

Le projet de loi pour « la Concorde civile » plébiscité par voie référendaire à 90 % de votants, le 16 septembre 1999.

Six ans après l’adoption de la loi sur la « Concorde civile », le président Abdelaziz Bouteflika annonçait le 15 août 2005, un nouveau référendum sur la «Charte pour la paix et la réconciliation nationale » qui prévoyait déjà l’abandon définitive des poursuites judiciaires contre les islamistes qui déposeraient les armes et qui sont non coupables de crimes de sang, de viols et d'attentats à l'explosif dans les lieux publics. Des milliers d’islamistes quittent leurs terreaux, descendent du maquis et regagnent leurs foyers en passant par des cellules d’écoute et de probation.

Rappelons que l'expérience algérienne en matière de dé-radicalisation servira de modèle de référence pour d'autres initiatives de désengagement dans le monde, comme l'a indiqué, il y a quelques mois, le centre Carnegie pour le Moyen-Orient dans une analyse intitulée «une vie après le djihadisme».

Si jusqu'ici, «il n'existe aucun modèle ou programme idéal pour le désengagement des djihadistes (...) l'expérience algérienne constitue un point de départ utile pour développer des initiatives de déradicalisation ailleurs», dans le monde, a souligné ce centre basé à Beyrouth et relevant du think tank washingtonien Carnegie endowment for international peace. Et d'ajouter «une leçon doit être tirée de l'expérience algérienne, c'est que la réponse militaire n'est pas suffisante en soi» car «le djihadisme est avant tout un phénomène social». «Aujourd'hui, l'Algérie, avec la combinaison d'approches rigoureuses et douces (à la fois), fournit un exemple réussi pour neutraliser le terrorisme» a conclu l'analyse.

Mais il n’y a pas que le centre Carnegie qui loue le bien fondé de la réconciliation à l’algérienne. Les grandes capitales du monde ne tarissent pas d’éloges à l’endroit algérien pour compter l’Algérie comme un sérieux partenaire dans le maintien de la paix au niveau régional, continental et dans le monde. Beaucoup comptent sur la contribution algérienne dans les pourparlers et/ou dans l’élaboration des feuilles de route pour asseoir la paix entre belligérants tant au niveau d’un même pays ou entre pays voisins.

L’Algérie milite toujours pour les solutions politiques des conflits et se prémunit de ses fondamentaux : la non ingérence, le refus de toutes alliance à desseins armés ainsi que le respect de la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale des Etats.

La stabilité précurseur de la relance économique

Longtemps boudée par ses partenaires dont ses importants fournisseurs et ses premiers clients, l’Algérie s’est transformée en peu de temps en la Mecque de la paix. Une fois retrouvée le pays s’est transformé en un immense chantier où investisseurs étrangers et opérateurs nationaux laissent pousser des usines, font des affaires et offrent des services en toute quiétude et ce, dans un climat d’affaires qui va de plus en plus en s’améliorant selon les exigences des standards internationaux.

Sur ce registre l’Algérie a pris certes un sérieux retard mais depuis 2010 au moins, il ne se fait pas une loi de Finances sans réponses sérieuses à ces doléances venant de l’extérieur comme de l’intérieur. Des lois sont votées pour inciter, accompagner, encourager, voire protéger les biens et personnes.

A voir les améliorations apportées à ses lois cadres et lois de modernisation de la plateforme juridique, l’Algérie est résolument tournée vers une amnistie avec son recul économique. On chiffre des pertes plafonnées à 30 milliards de dollars tous secteurs confondus.

Américains, Britaniques, Canadiens, Chinois, Coréens, Espagnoles, Français, Russes, Turcs, et japonais, pour ne citer que ceux-là, se bousculaient au guichet Algérie afin d’y trouver part de marché ou opportunité de partenariat gagnant-gagnant. Ceci dit, pas uniquement dans le secteur des hydrocarbures mais aussi bien pour une vaste liste d’industries et de services.

En peu d’années faites d’ouverture et d’efforts, l’Algérie exporte aujourd’hui du ciment, de l’acier, des dattes, de la pomme de terre, du blé, de la tomate, des médicaments et des voitures. Elle s’interdit même d’importer des produits fabriqués localement. Le ministère du commerce s’active sur ce registre pour réviser à la hausse sa liste, controversée par les Européens, de produits exclus à l’importation après des années fastes de la logique de l’import-import qui règnent en économie de bazar. 

L’agriculture connait, malgré des pertes en foncier agricole, des bonds spectaculaires tant en quantité qu’en qualité notamment dans les cultures céréalières, maraichères et agrumes. D’autres part miel, huile d’olive, figue et dattes sont les plus convoités dans les marchés internationaux aux côtés de leurs semblables venant respectivement d’Iran, de Palestine, du Liban ou d’Irak.

L’abondance acquise, les pouvoirs publics penchent sur une culture à la carte pour réaliser l’autosuffisance et consolider l’exportation hors hydrocarbures.

Devenu florissant, le marché algérien attise l’appétit de nombreux investisseurs étrangers et devient un vaste forum d’affaires avec des pays tiers pour la signature de mémorandums de double exonération des taxes  douanières afin de fructifier les échanges bilatéraux.

L’Algérie économique se réveille – lentement mais sûrement – d’une longue léthargie causée en grande partie par l’insécurité et les années d’horreur et de délabrement général. Des couloirs prometteurs sont ouverts vers l’Europe, l’Asie et notamment en Afrique où l’Algérie se devait de se réapproprier son prolongement géographique vital.

L’Algérie retourne à son grand fond de commerce s’étalant sur les pays du sud qui voyaient en notre pays, de par son étendu et son climat ainsi que la qualité de ses produits, un grenier sûr et garanti. C’est pourquoi l’Algérie est à l’avant-garde des pays qui plaide pour un développement durable dans le Sahel soumis à de sempiternelles tensions qui génèrent des conflits et font barrières au développement. La transsaharienne, construite à desseins par les bras des soldats du service national, reprend du service après avoir été longtemps souffert de l’inactivité aux frontières.

Les caravanes de cargaisons des Algériens reprennent la route sécurisée vers les confins du vieux continent afin d’approvisionner en vivres et autres biens et matériels les marchés éparses et loin de Tamanrasset, capitale de l’Ahaggar.

L’Algérie est passée aussi d’un pays endetté à un pays créditeur. La conversion de ses dettes en projets d’investissement a ouvert quelque peu l’étau du blocus économique, qui ne disait pas son nom. Les mégaprojets ont repris la route vers leur réalisation.

Le volet social relooké 

Comparé aux nombrables réalisations politique, sécuritaire et économique, le social n’est pas à la traine, la résorption du chômage, l’éradication des cités précaires et le relogement de centaines de milliers de familles dans des habitations décentes sont inscrites comme stratégie dans les programmes sociaux permettant de trouver un cadre de vie décente. Plusieurs formules sont préconisées pour aider d’une part l’insertion des jeunes dans le milieu de travail et d’autre part éradiquer l’informel et les bidonvillasition des villes.

Les chantiers de construction foisonnaient et les chinois règnent en maitres du bâti alors que la sidérurgie nationale s’occupait des grands ouvrages de transferts de l’eau potable ou pour raccorder les maisons au gaz naturel dans les hauts plateaux et le grand Sud.

De nouvelles voies autoroutières et de rails sillonnaient le pays pour faciliter le déplacement des personnes et des biens.  La flotte maritime et aérienne se sont renforcées pour le bonheur de leurs usagers respectifs. Les ports de Djendjen et de Mostaganem sont redynamisés en continu pour désengorger celui d’Alger repris par les émiratis leaders en la matière et épauler les ports d’Annaba, d’Oran et de Skikda. Ce qui augure du regain d’activité commerciale et industrielle accrues notamment depuis la signature, en 2006, d’un partenariat stratégique Algérie-UE.

Pour les jeunes, plusieurs dispositifs d’aide à l’emploi et des formules de prêts de crédits (Ansej et ANDI et l’Angem) à l’objectif d’inciter une jeunesse oisive et l’encourager – dans le cadre d’étendre le tissu PMI-PME  national - à monter des petites ou microentreprises, aidés en cela par des cycles de formations en entreprenariat dans des métiers pré-acquis au niveau universitaire ou à la formation professionnelle. Des séminaires et des Foires ou Salons leurs sont destinés pour leur offrir des carrefours de contact et de rencontre afin d’acquérir de nouvelles notions managériales, un soutien technique ou leur permettre des mises à niveau. 

Le développement de l’internet et les réseaux de téléphonie mobile ont extraordinairement boosté, pour leur part, cet élan de modernisation et la généralisation du numérique qui a facilité le mouvement des connaissances et des capitaux. Un réseau bancaire développé veille méticuleusement sur ce volet dans le cadre des lois de la République.

Il faut dire que même les petits métiers domestiques, de pêche ou artisanaux ne sont pas délaissés. Des familles qui subviennent à leurs besoins à l’aide d’une activité artisanale sont aidées par l’octroi de nouveaux outils de travail et/ou exonération d’impôts pour une période. Des expositions leur sont dédiées pour exposer leurs crus et les faire connaitre du grand public.

L’aide de l’Etat pour les nécessiteux et ayant droit n’a pas cessé et les lois de Finances successives ne manquent pas du chapitre « transferts sociaux » pour se solidariser, un tant soi peu, avec cette frange dans le besoin et sans ressources. Un ministère de la solidarité est chargé, dans l’organigramme gouvernemental de veiller sur les aides aux familles pauvres et sur l’insertion des personnes aux besoins spécifiques. 

Sur le plan sanitaire - notamment en maternité et santé infantile – l’Algérie est inscrite par les organisations onusiennes telles que l’OMS parmi les rares pays du tiers monde à avoir atteint les objectifs du millénaire prônés par l’ONU. Voire c’est le premier pays africain à avoir réussi cette épreuve sociétal dans le cadre du développement durable et la bonne gouvernance périodiquement évalué par les pairs africains.

Source : Radiomultimédias - B.M.S

 

 

 

 

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