Le pétrole chute, Ryadh et Moscou semblent prêts à augmenter leur production

Ph.DR

Les cours pétroliers ont lourdement chuté vendredi à New York et Londres, alors que l'Arabie saoudite et son allié russe ont estimé «probable» un assouplissement des limitations de la production de brut.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a terminé à 76,44 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 2,35 dollars par rapport à la clôture de jeudi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance a lâché 2,83 dollars à 67,88 dollars.

Face à la hausse marquée des prix ces derniers mois, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires pourraient assouplir leur accord de limitation de la production, ce qui a pesé sur les prix vendredi.

Cité par les agences russes lors d'un forum économique à Saint-Pétersbourg, le ministre saoudien de l'Energie Khaled al-Faleh a jugé que les pays producteurs auront «bientôt la possibilité de libérer l'offre».

«Comme nous l'avons toujours dit, le retour du pétrole sur le marché doit se faire progressivement. Nous ne le ferons pas rapidement. Cela interviendra probablement au second semestre de cette année», a-t-il ajouté.

«Si nous arrivons à l'idée commune qu'il est indispensable d'assouplir le niveau (de production, ndlr), cela doit se faire à partir du troisième trimestre», a estimé de son côté le ministre russe Alexandre Novak.

«La Russie est sans doute en faveur de l'assouplissement des règles depuis longtemps. Mais c'est la première fois que l'Arabie saoudite s'exprime aussi clairement sur une hausse de la production», a commenté James Williams de WTRG.

Ryad «veut un prix du baril proche de 70 dollars et ne veut pas qu'il monte à 90 dollars pour ne pas pénaliser les consommateurs», a ajouté M. Williams.

APS

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