Manifestation réprimée au Mali : l'opposition « exige » la démission du Premier-ministre

L'opposition au Mali a réclamé la démission du Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga, après la répression, samedi, d'une manifestation, interdite, qui a fait selon elle une trentaine de blessés, à deux mois de l'élection présidentielle.

 « Sur une douzaine de sites, les manifestants aux mains nues ont été attaqués à coups de grenades lacrymogène et de gourdins », a dénoncé dans un communiqué le cabinet du chef de l'opposition, Soumaïla Cissé, candidat à la présidentielle prévue le 29 juillet.

Alors qu'elle avait auparavant fait état d'un bilan de 16 blessés, l'opposition assure qu' « une trentaine de blessés ont été admis » au centre hospitalier universitaire de Bamako. 

« Trois responsables de l'opposition ont été violemment frappés sur la tête avec des gourdins et des matraques ». Deux personnes, dont le politologue et opposant Etienne Fabaka Sissoko, « étaient dans le coma », selon la même source.

« L'intention du gouvernement était claire: terroriser l'opposition et toutes les forces démocratiques", poursuit l'opposition, qui « exige la démission du Premier ministre ».

La Coalition pour l'Alternance et le Changement avait maintenu son mot d'ordre de rassemblement malgré l'interdiction décrétée par le gouverneur de Bamako. En milieu de journée, une source hospitalière avait fait état « d'au moins 12 blessés, dont un policier ».

Le ministère de la Sécurité a justifié l'intervention des forces de l'ordre par la volonté d'empêcher tout attroupement « de nature à troubler l'ordre public ».

L'opposition réclame des élections transparentes et un « égal accès à la radio télévision publique.

Le président Malien, Ibrahim Boubacar Keïta 73 ans, a annoncé le 28 mai sa candidature à un second mandat. Il retrouvera sur sa route une quinzaine d'adversaires.

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