Jordanie : visé par la contestation populaire, le PM Hani Moulqi écarté

Le roi Abdallah de Jordanie a chargé lundi Omar al Razzaz, un ancien économiste de la Banque mondiale, de former un nouveau gouvernement après la démission de Hani Moulki, suite aux manifestations contre la politique d'austérité, ont annoncé des médias locaux.

Omar al Razzaz occupait le poste de ministre de l'Education dans le gouvernement sortant. Il devra prendre en charge les préoccupations exprimées par les jordaniens sortis manifestés dimanche dans la capitale, Amman, et dans les grandes villes de province, pour dénoncer les mesures d'austérité prises.

Hani Moulqi a démissionné lundi sur fond de ces protestations sociales qui secouent le pays. Il a présenté lundi après-midi sa démission au roi, qui l'a reçu au palais royal à Amman et l'a acceptée", ont indiqué des sources médiatiques.

M. Moulqi, à la tête du gouvernement depuis mai 2016, fait face depuis plusieurs jours à une vague de contestation après des mesures dénoncées par  la population, notamment un projet d'impôt sur les revenus et des hausses des prix du carburant et de l'électricité.

Dimanche soir, quelque 5.000 manifestants se sont rassemblés devant les locaux du Premier ministère à Amman, réclamant le départ de M. Moulqi.

Ces manifestations, les plus importantes en cinq ans, se déroulent depuis plusieurs jours, de nuit, à Amman et dans d'autres villes du royaume, selon les médias. Des centaines de manifestants sont également descendus dans la rue dans les villes de Zarqa et Balqa (est), Maan, Karak (sud), Mafraq, Irbid et Jerach (nord).              

Selon des sources médiatiques locales, le Parlement va demander au roi de pouvoir tenir une session extraordinaire, une majorité des députés étant favorable à l'annulation des mesures d'austérité, selon le président de l'Assemblée.

Des syndicats représentant plusieurs dizaines de milliers de salariés des secteurs public et privé ont lancé un mot d'ordre de grève générale pour mercredi. APS

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