Voulant créer des « plateformes » d’accueil pour migrants dans des « pays tiers », l’UE récuse l’idée d’un Guantanamo

Tout en clamant qu’elle de cherche pas à créer un « Guantanamo pour migrants », l'Union   Européenne envisage de créer « dans des pays tiers » des « plateformes régionales de débarquement » de migrants secourus en mer.

Le Commissaire Européen aux migrations, Dimitris Avramopoulos, a fait savoir que des discussions avaient lieu avec les Nations Unies et l'Organisation internationale des migrations (OIM) sur les conditions de fonctionnement de tels dispositifs.

« La manière dont je vois cela est un accord avec des pays Méditerranéens pour assurer que les personnes reçoivent la protection dont elles ont besoin et soient traitées avec la dignité qu'elles méritent », a-t-il poursuivi, assurant que ces centres « externes » devraient respecter « les valeurs Européennes ».

 M. Avramopoulos a indiqué que la Commission était également en discussions avec le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés et l'OIM sur les modalités de ces « plateformes de débarquement régionales », où pourraient être distingués les migrants économiques à renvoyer vers leurs pays de ceux pouvant prétendre à l'asile au sein de l'Union.

Cette idée qui suscite réticences et doutes sur sa compatibilité avec le droit international, est inscrite dans un « projet de conclusions » du Sommet Européen prévu les 28-29 juin à Bruxelles.

L'hypothèse d'installer de telles plateformes en Tunisie ou encore en Albanie est souvent évoquée à Bruxelles, mais M. Avramopoulos admet qu'il n'y a « pour l'instant » aucun pays tiers ayant manifesté sa volonté de la voir installer sur son territoire.

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