La crise migratoire divise toujours l’Europe : le mini- sommet n’a adopté aucune décision

Les dirigeants de seize pays européens se sont réunis dimanche à Bruxelles pour examiner la question des migrants, en préparation du Conseil européen prévu le 27 et 29 juin. L'Italie a présenté dimanche une liste de propositions pour répondre aux flux migratoires, dans laquelle elle préconise des « centres de protection internationaux » dans les pays de transit.

Ce document, présenté par le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte aux dirigeants européens réunis à Bruxelles pour un mini-sommet sur les  migrations, réclame une plus grande solidarité entre Européens et un partage du fardeau des pays en première ligne face à l'afflux de migrants.

Visant à aplanir les divergences entre en vue du sommet européen qui se tiendra jeudi et vendredi prochain  « la réunion a pris fin sans aboutir à de grandes décisions » à conclus le correspondant permanent de la Radio Algérienne à Bruxelles Habib Bensafi.

« Ne pouvons pas tous les transporter en Italie et en Espagne. Il faut des centres de protection dans plus de pays européens pour sauvegarder les droits de ceux qui arrivent et éviter des problèmes d'ordre publics et de surpopulation », souligne ce texte.

Rome appelle aussi à « dépasser » le principe du Règlement de Dublin, qui confie aux pays de première entrée dans l'UE la responsabilité des demandes d'asile, et dont la réforme est au point mort depuis plus de deux ans, en raison notamment de l'opposition frontale des pays de Visegrad (Hongrie, Pologne, Slovaquie et République tchèque), opposés à toute mesure d'accueil obligatoire.

Rome considère en outre que la responsabilité conjointe des Etats membres en matière de sauvetage en mer ne saurait incomber aux seuls pays de première entrée.

« L'obligation de sauvetage ne peut pas devenir une obligation de traiter les demandes (d'asile) pour le compte de tout le monde », estime le document italien.

Enfin, l'Italie demande dans son texte des « sanctions financières » contre les pays n'accueillant pas de réfugiés. Une proposition qui vise les pays  du groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovaquie).

 

Monde, Europe, Organisation