56 ans après l’indépendance du pays : de la soif de la libération aux défis du développement

L’Algérie célèbre, ce 5 juillet, le 56ème anniversaire de l’indépendance, date de recouvrement de la souveraineté nationale, après 132 années de colonisation barbare.

Une colonisation faite d’exploitation, d’expropriation et de déculturation qui, durant toute cette période, avait réduit les Algériens au rang de « pauvre indigène », n’ayant aucun droit sur la terre de leurs ancêtres. Des « étrangers » dans leur pays qui, au mieux, assuraient les « sales besognes » sous le fouet du colon et se nourrissaient des résidus de leurs cultures, tandis que les récoltes que leurs mains noircies moissonnaient étaient exclusivement appropriées par le dominant. Ceux, parmi ces dominés, qui survivaient à la famine sont décimés par la maladie ou par les balles du colonisateur.

56 ans après la victorieuse guerre de libération, les Algériens ont repris le contrôle de leur destin et sont aujourd’hui maîtres de leur avenir.

Le jeune Etat algérien avait, à l’indépendance, œuvré contre vents et marées. Les sabotages des extrémistes de l’OAS, l’absence de moyens matériels, de ressources financières et le manque créard d’une ressource humaine qualifiée, constituaient des facteurs défavorables au développement. Mais, rien ne pouvait arrêter la marche d’un peuple qui a réussi à mettre à genoux l’un des plus grands empires coloniaux, avec des moyens militaires rudimentaires.

En effet, la mobilisation populaire avait fait poussé des miracles. Les entreprises à l’arrêt suite au départ des colons étaient toutes remises en marches par les ouvriers et les terres reprises par les paysans pour satisfaire les besoins des populations. Une solidarité internationale s’est manifestée pour appuyer cette marche vers le développement.

Depuis, l’Algérie n’a pas cessé, malgré les crises aigües qui l’ont secoué, de progresser et de réaliser des exploits dans les domaines économiques, sociaux, éducatifs, etc., de consolider ses acquis et de se positionner dans le concert des nations. 

En dépit de la crise économique des années 80 qui l’avait frappé et de la décennie noire qui l’avait ensanglanté, le pays s’est relevé. Il s’est redressé pour reprendre la longue marche du développement.

Le retour de la paix était la condition sine qua non du développement. La réconciliation nationale entreprise par le président de la République a couronné les années de résistance et de lutte contre l’hydre terroriste. La fin de l’effusion de sang et la mise hors d’état de nuire des groupes terroristes a permet de remettre le pays sur les rails du développement.

Si l’Algérie a réalisé des miracles durant les deux décennies postindépendances, elle a également accompli de grands exploits durant ces deux dernières décennies.

106.000 logements distribués en deux mois 

A la fin de la décennie noire, l’Algérie se relève avec plusieurs crises à résoudre. La crise du logement qui sera et qui est toujours l’une des priorités de l’Etat, va être atténuée sensiblement. Les différents programmes lancés depuis ces 20 derniers années, ont, en effet, permis la construction de plus de 3 millions de logements. Les programmes de résorption de l’habitat précaire et l’éradication des bidonvilles ont permis à des milliers de familles de vivre dans des habitations dignes de l’Algérie indépendante. 

Cette politique se poursuit avec la même cadence. Alors que les autorités avaient distribué plus de 50.000 logements en juin dernier, une autre opération de distribution de plus de 56.000 logements a été menée la veille de la célébration du jour de l’indépendance.

Développement du réseau de transport 

En plus du développement des infrastructures et du réseau routier du pays, les Algériens se servent d’un réseau de transport étoffé. Le métro d’Alger et les lignes de tramway réalisées dans plusieurs wilayas offrent le confort du voyage à des millions d’Algériens qui se rendent au travail ou à l’école. Les chemins de fer ont également connu un essor notable. L’Algérie dispose de 4.300 Km de rail et compte étendre son réseau ferroviaire pour atteindre dans les prochaines années les 6.300 Km.

Le transport maritime n’est pas en reste. En plus de son renforcement, un grand port centre de transport maritime sera construit à El Hamdania, à Cherchell, dans la wilaya de Tipasa, pour un coût total de 3,3 milliards de dollars.

Enseignement : des milliers de diplômés universitaires

56 ans après l’indépendance, l’Algérie ne compte plus ses diplômés universitaires. Des centaines de milliers de diplômés sont formés par les universités du pays. Les capacités d’accueil des différentes universités, construites à travers toutes les wilayas du pays, sont, désormais, de 2 millions d’étudiants.

Le secteur de la formation professionnelle, quant à lui, s’est développé remarquablement au cours de ces vingt dernières années. En plus de la modernisation des moyens et de l’adaptation des formations aux besoins du marché du travail, le secteur a formé 280.000 jeunes durant les deux dernières décennies. Ces jeunes sont accompagnés par les différents programmes de soutien et d’aide à l’insertion professionnelle. Grâce à ces programmes, 500.000 Petites et moyens entreprises et 2,5 millions postes d’emplois ont été créées de 2010 à 2017.

ANP : fidèle au serment «protéger l’Algérie»

L’armée nationale qui a juré fidélité de défendre le pays contre ses ennemis, demeure fidèle au serment. Le renforcement de ses capacités particulièrement dans cette conjoncture régionale et mondiale marquée par l’instabilité, est une question vitale. Car, malgré, sa victoire sur le terrorisme interne, le pays est toujours menacé sur ses frontières.

Le bilan de la lutte anti-terroriste, la riposte à l’attaque de Tiguentourine et la surveillance des frontières montrent les capacités de l’Armée nationale populaire à défendre le pays, de le protéger pour lui permettre de continuer, dans la paix, sa marche vers le développement et le progrès.

National, Politique