Washington accueille la première réunion sur la liberté religieuse

Les Etats-Unis accueillent les 25 et le 26 du mois courant la première réunion ministérielle sur la liberté religieuse pour discuter des défis liés à la liberté de culte dans le monde et des moyens de lutter contre la persécution et la discrimination à l’encontre des groupes religieux.

Le chef de la diplomatie algérienne, Abdelkader Messahel, représentera l’Algérie à cette conférence, première du genre, initiée par le département d’Etat pour débattre de la question de liberté de culte et de croyance dans le monde.

La rencontre qui se poursuivra jusqu’à jeudi rassemblera également des responsables gouvernementaux, des militants en faveur des droits, des membres d’organisations de la société civile, ainsi que des représentants d’organisations internationales.

Fin mai dernier, le département d’Etat a publié son rapport annuel sur la liberté religieuse dans le monde qui a mis l’accent cette année sur la situation des Rohingyas, minorité musulmane persécutée de Birmanie

« Nous avons invité les autorités de plus de 80 pays qui ont fait preuve en faveur de la liberté religieuse et qui se sont engagées à promouvoir l'article 18 de la Déclaration universelle des droits de l'homme ou qui ont récemment pris des mesures significatives pour y parvenir », a indiqué le département d’Etat dans le communiqué annonçant l’évènement.

Les Etats-Unis ont convié à cette réunion 175 représentants de la société civile et 100 chefs religieux.

La réunion plénière prévue jeudi est précédée de deux jours d’échange et de discussions avec les représentants d’organisations de la société civile, destinés à expliquer le processus d’accès à l’aide financière accordée par les Etats-Unis en la matière.

Au cours de ces sessions, de hauts responsables du gouvernement américain donneront un aperçu des objectifs de la politique étrangère des Etats-Unis en matière de liberté religieuse. La parole sera donnée mercredi aux victimes ayant vécu des situations de persécution pour livrer leurs témoignages.

Il est attendu que le vice-président, Mike Pence, prononce un discours lors de la réunion plénière pour souligner l’importance de la liberté de croyance et la politique américaine dans ce domaine.

Lors de la présentation de ce rapport, l’ambassadeur américain pour la liberté religieuse, Samuel Brownback, avait indiqué que les Etats Unis envisageaient de « conduire la question de liberté religieuse de manière plus agressive à l’échelle mondiale » mais sans en préciser la teneur.

La commission américaine sur la liberté religieuse dans le monde (USCIRF), un organe consultatif bipartite crée par le Congrès, a suggéré en mai dernier au gouvernement de prendre des mesures contre les Etats et entités qui ne respectent la liberté de culte.

La commission a recommandé d’appliquer des sanctions administratives et financières comme le gel d’avoir ou le refus de visas d’officiels.

 

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