Sécheresse : les prix des céréales flambent sur les marchés mondiaux

La sécheresse et la canicule qui ont affecté l’Europe du Nord font flamber les céréales sur les marchés mondiaux des matières premières agricoles cet été, les analystes estimant ne pas craindre d'émeutes de la faim en raison de stocks « confortables ».

Après avoir franchi la barre des 200 euros la tonne en juillet, les cours du blé ont terminé la semaine sur une hausse de 6% vendredi, après avoir frôlé, jeudi, les 220 euros en cours de séance sur le marché européen Euronext. Un pic jamais atteint depuis avril 2014. 

La principale raison de cette flambée est liée à la météo : les moissons mondiales de blé ayant été plus faible qu'attendu, parfois dans des proportions importantes. Celle de maïs, pas encore réalisée, est aussi menacée.

En Pologne, où le mois de mai a été le plus chaud depuis 55 ans, des pertes « très importantes » de blé sont prévues, selon le gouvernement. La Lettonie avait déclaré, dès juin, l'état de calamité agricole. 

La Suède vit une sécheresse historique, tandis qu'au Danemark, la récolte d'orge, destiné à la bière, a été « catastrophique », souligne un courtier.

Les inquiétudes portent surtout sur l'Allemagne, où la première organisation de producteurs, DBV, a corrigé vers le bas, mercredi, ses prévisions de récolte, déjà en baisse par rapport à l'an passé. Au lieu des 41 millions de tonnes de céréales attendues, ce pays en engranger que 36.

Du côté de la mer Noire, le service météorologique Russe déclare attendre une baisse de production de céréales de 15 à 20% en Russie, pays devenu premier exportateur mondial de blé l'an passé devant les Etats-Unis, selon le cabinet de courtage ODA.

Hors Europe, l'Australie affiche aussi un net déficit hydrique sur le sud-ouest du pays, pouvant conduire à une récolte en blé sous les 20 millions de tonnes si les conditions climatiques ne changent pas rapidement, indique le cabinet Agritel. 

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