Consommation : la volaille prend à nouveau des ailes et ses aises

Le prix de la volaille est en train de s’envoler, au grand dam des ménages dont c’était jusque là la protéine à portée de bourse compte tenu des prix prohibitifs atteints par les viandes rouges et autre produits de la mer.

Dans un reportage diffusé ce jeudi, la chaine 3 de la Radio Algérienne constate que cette viande blanche est proposée sur les étals des volaillers  à plus de 500 dinars le kg, la rendant de ce fait inaccessible aux Algériens parmi les plus démunis.

Sa journaliste s’est attachée à recueillir les réactions de consommateurs rencontrés dans les marchés de détail dont beaucoup se disent outrés par cette hausse intempestive, certaines observant que c’est les personnes défavorisées qui vont les pâtir par la situation ainsi créée.

« Les pauvre ne peuvent plus manger » se lamente un dame, « les retraités vont être les plus touchés » renchérit une autre. « Un père de famille touchant 18.000 dinars ne pourra plus mettre les pieds chez le boucher » s’emporte à son tour un monsieur visiblement scandalisé.

El Moumène Koli, le président du Conseil interprofessionnel de la filière avicole tente d'expliquer l’augmentation du coût du poulet par la baisse notable de la production, soulignant au passage que là aussi, l’informel « qui fait toujours sa loi », y est également pour une bonne part.

Celui, y va également de l’habituelle litanie relative à « l'augmentation des prix des matières premières », entendre par là le maïs et le soja, utilisés comme  aliments des gallinacés et principale raisons, selon lui, à l'origine de « la flambée » des courts du poulet.

Cet interlocuteur qui met une nouvelle fois en cause les nocives activités informelles dans la filière avicole croit utile de signaler qu’après une rencontre entre des représentants du ministère du Commerce, celui des Finances et les aviculteurs, décision a été prise « de stabiliser les prix » de la viande de poulet.

La mesure va consister à exonérer le maïs et le soja de la TVA, une mesure pourtant inscrite dans la loi de finances de 2018 et qui aurait due entrer en application à partir du mois de janvier. Pour ne l'avoir pas été en temps opportun, la filière avicole, et par contrecoup les consommateurs, s'en sont trouvés l'une et les autres malmenés.

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