Pèlerinage de la Mecque : les futurs hadjis se regroupent sur le Mont Arafat

Ph.DR

D'une seule voix, plus de deux millions de pèlerins ont invoqué, lundi, la clémence de Dieu sur le Mont Arafat, proche de La Mecque, lors d'une journée de prières marquant le temps fort de ce grand rassemblement religieux. Les mains levées vers le ciel, les pèlerins ont répété « Allah Akbar » et « il n'y a de Dieu qu'Allah ».

« C'est un sentiment indescriptible », confie une Egyptienne de 61 ans venue au hajj après avoir pris sa retraite. Un pèlerin Pakistanais, Jaï Salim, affirme avoir été submergé par l'émotion en escaladant le mont. « C'est un endroit sacré et c'est un sentiment merveilleux d'être ici », ajoute-t-il.

Le Mont Arafat, une colline rocailleuse entourée de montagnes, s'est couvert de monde, tôt lundi matin, au lendemain du début du pèlerinage qui a commencé dimanche à La Mecque.

C'est sur ce mont que le prophète Mohamed a, selon la tradition, prononcé son sermon d'adieu aux musulmans qui l'avaient accompagné pour le pèlerinage à la fin de sa vie.

Des groupes de fidèles, vêtus de pièces de tissu blanc non cousues, ont commencé à marcher dans la nuit vers le Mont Arafat, certains poussant des parents dans des chaises roulantes, d'autres buvant de l'eau avant une longue journée éprouvante physiquement.

Les fidèles, dont certain s’étaient munis d’ombrelles, étaient conscients de la difficulté de cette étape essentielle du hajj qu'est le stationnement durant une journée, par plus de 40°C, sur le Mont Arafat.

« Nous savons que c'est un tâche difficile, mais nous sommes ici pour nous rapprocher d'Allah et être absous de nos pêchers », déclare Amna Khan, une Américaine de 39 ans.

 A l'issue de la journée, les pèlerins doivent refluer sur Mozdalifa. Sur leur chemin ils ramasseront des cailloux qui serviront à lapider symboliquement les stèles représentant Satan.

Le hajj prend officiellement fin avec la cérémonie du sacrifice (l'Aïd al-Adha) célébré à partir de mardi. En sacrifiant une bête, le pèlerins mime le geste du patriarche Ibrahim el Khalil qui faillit sacrifier son fils, remplacé au tout dernier moment par un mouton apporté par l'ange Gabriel, d'après la tradition Musulmane.

Les animaux sacrifiés dans les abattoirs gérés par les autorités seront conservés dans le froid en vue d’être envoyés sous forme d'aide aux communautés Musulmanes démunies à travers le monde.