Contaminée par l'agent cholérique : l’eau de source "Sidi El Kebir" interdite à la consommation

L'eau de source de Sidi El Kebir  (Tipaza) a été «condamnée et interdite à la consommation», après avoir révélé la présence du vibrion cholérique, indique samedi le ministère de la Santé, de la  Population et de la Réforme hospitalière, dans un communiqué.

«Le contrôle bactériologique de l’eau de source Hamr El Ain (Sidi El KEBIR) de la wilaya de Tipaza a révélé la présence du vibrion cholérique. De ce fait, cette source, a été condamnée et interdite à la consommation», précise le ministère.

Il recommande également de ne pas s’approvisionner au niveau des points d’eau non traités et non contrôlés tels que les sources et les puits et conseille qu'en cas d’apparition de diarrhée et vomissements, il est impératif de se présenter dans une structure de santé la plus proche, de se réhydrater en prenant suffisamment d’eau et de Sels de réhydratation orale (SRO) et d’apporter une attention particulière aux enfants et aux sujets âgés.

Par ailleurs le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a indiqué qu’à la date du 24 août 2018, 46 cas de choléra ont été confirmés parmi les 139 cas hospitalisés depuis le 7 août. Parmi les cas confirmés, la même source précise dans un communiqué, que 3 cas ont été enregistrés à Bouira, 25 cas à Blida, 12 cas à Tipaza, 05 cas à Alger, 1 cas à Médéa et 1 cas suspet à Ain Defla.

Le ministère révèle, dans le même sillage que, la wilaya de Blida déplore  le décès de deux  personnes et assure que tous les malades sont pris en charge au niveau de l’Etablissement hospitalier (EHS) El Kettar et l’Etablissement hospitalier public (EPH) de Boufarik. Il ajoute également que 39 malades ont été mis sortants et que les cas restants hospitalisés, «évoluent favorablement».

Le Directeur général de l'Institut Pasteur, Zoubir Harrath, avait affirmé pour sa part que les analyses bactériologiques effectuées par l'Institut sur des échantillons prélevés sur des personnes atteintes.

Rappelant que les responsables de la santé préconise sur les principales mesures pour arrêter et endiguer la propagation de cette maladie. Ils recommandent le lavage soigneux des mains avec du savon et de l'eau propre répété très souvent dans la journée, particulièrement avant un contact avec  un aliment, avant chaque repas et après utilisation des toilettes, ainsi  que le lavage des légumes et des fruits avant leur consommation ainsi qu'à l’ébullition et de la javellisation de l’eau de stockage avant son utilisation.

A Médéa Aucun cas de choléra n’a été enregistré

Le directeur de la santé de la wilaya de Médéa a assuré, samedi, qu’ «aucun cas de choléra» n’a été enregistré, jusqu’à ce jour, à Médéa, tout en niant l’existence d’un quelconque foyer de choléra à travers le territoire de la wilaya.

«Aucun cas de choléra n’a été enregistré par les services de santé de la wilaya et des dispositions ont été prises au niveau des établissements hospitaliers de la région pour faire face à d’éventuels cas d’infection», a déclaré à l’APS, le directeur de la santé, Mohamed Cheggouri.

Le même responsable a tenu à précisé qu’un couple, issu d’une commune frontalière de la wilaya de Bouira, suspecté d’être atteint de choléra, a été évacué vers l’hôpital de Tablat, nord-est de Médéa, puis transféré vers l’hôpital d’El-Katar (Alger) pour une prise en charge appropriée, a-t-il  expliqué.  

S’agissant du cas «suspect» d’un enfant de quatre ans, admis, jeudi, à l’hôpital de Tablat, avant son transfert vers l’hôpital d’El-Katar, le directeur de la santé a indiqué que d’après les témoignages de sa famille, l’enfant aurait été infecté par des proches lors d’un déplacement dans la wilaya de Blida. APS

 

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