Tombée de rideau sur les 16ème rencontres cinématographiques de Béjaia : Fanon un militant universel

C’était hier, jeudi 6 septembre, à la cinémathèque de Béjaïa, hôte du l’événement annuel, qu’a eu lieu la tombée de rideau sur la 16 édition du rendez vous des cinéphiles, «les Rencontres cinématographiques de Béjaïa»​ (RCB).

En plus de la projection du film documentaire Pastorales électriques du réalisateur franco-maroicain Ivan Boccara qui raconte en 93 minutes l'histoire des villageois du Haut Atlas (Maroc), la journée de cette clôture a notamment mis en lumière l'œuvre du psychiatre, sociologue, philosophe et écrivain engagé dans la lutte pour l'indépendance de l'Algérie, Frantz Fanon, à travers la projection film documentaire Fanon, hier et aujourd'hui du réalisateur algérien Hassane Mezine.

Il revient sur « l’héritage de Frantz Fanon et ses échos au niveau mondial ».

D’après le réalisateur, « Fanon est un être universel, sa recherche de justice on la retrouve dans tous les endroits de la planète, les gens le lisent partout (...) A travers son combat, Fanon évoque des problématiques de justice qu’on retrouve partout, ce qui lui a donné une notoriété mondiale (...) Je pense que si Fanon était toujours vivant, il serait Algérien mais qui se revendiquerait Africain, un universel qui lutte pour les damnés de la terre», s’exprime le réalisateur Hassane Mezine à la Chaine 3.

« Personnellement, Frantz Fanon m’a permis d’anticiper ma vie future avec les gens autour de moi. A travers ce film, on a essayé de mettre une petite pédagogie pour que la jeunesse d'aujourd’hui ne parte pas de zéro, et puis qu’elle s’intéresse à Fanon et le découvre » ajoute-t-il.

En plus des protections programmées, du café-ciné et le master-class, les 16ème rencontres cinématographiques de Béjaïa ont surtout vu naitre le réseau national des cinéclubs, une nouveauté pour les habitués de ces éditions.

 

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