Une révision de la loi sur les associations pour faire capoter l’intrusion de courants religieux subversifs dans les mosquées

M. Mohamed Aïssa a annoncé, dimanche, que la Loi sur les associations va faire l’objet d’une révision destinée à faire capoter les tentatives de « courants religieux » et « d’éléments subversifs » de s’accaparer de la gestion des mosquées à travers leurs associations religieuses.

Commentant les tentatives de « mouvances radicales » à vouloir prendre pied dans le pays, le ministre des Affaires religieuses et des wakfs tient à rappeller que l’Algérie possède un héritage civilisationnel basé sur le juste milieu et la modération, « celui de Médine à l’époque du Prophète Mohamed et de ses compagnons».

S’exprimant à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, il rappelle, qu’à partir des années 80, il avait été constaté des tentatives de « ré-islamiser » l’Afrique du Nord en y installant des « rites étrangers à la religion que nous avons hérité ».

Parmi ces derniers, le ministre citera ceux du wahabisme et du shiisme, ainsi que ceux pratiqués par des sectes et « maintes tendances islamo- politiques » contre lesquels, dit-il, « nous menons une bataille sur tous les fronts », une telle dérive dont il dira qu'elle émane d’individus cultivant « l’extrémisme et la radicalisation ».

Pour mener la lutte contre ces phénomènes « étrangers aux traditions religieuses Algériennes », il signale que des formations dispensées par le ministère des Affaires religieuses ont permis l’émergence d’imams modérés prenant le dessus sur un discours « rétrograde, ignorant et extrémiste ».

Il rappelle en outre que les nouveaux programmes d’enseignement primaire, secondaire et des sciences islamiques ont été amenagés pour répondre  désormais aux critères de modération et du juste milieu, en cultivant notamment le principe du « vivre ensemble » et en bannissant les « discours de haine et de stigmatisation ».

M. Mohamed Aïssa évoque, par ailleurs, les tentatives de prédicateurs salafistes autoproclamés à vouloir s’accaparer des mosquées, précisant que celles-ci avaient donné lieu à la mort de deux imams.

A ce titre justement, il annonce la prochaine introduction dans le Code pénal d’un amendement portant défense de l’Iman, au même titre, ajoute-t-il, qu’en ce qui concerne un juge ou un officier de police.

Il indique, d’autre part, que son ministère a proposé au gouvernement de « geler » le renouvellement des associations religieuses de gestion des mosquées, une opération, rappelle-t-il, par le biais de laquelle étaient organisées des tentatives d’infiltration entreprises par des « courants radicaux » et des « éléments subversifs » pour en prendre les commandes.  

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