Suède : l'opposition remporte la présidence du Parlement

Le candidat de l’Alliance centre-droit, Andreas Norlén, a été élu lundi président du parlement suédois (Riksdag), une victoire qui leur permet de déposer une motion de censure contre le Premier ministre sortant Stefan Loöfven demain mardi.

"En ce qui concerne la question du vote du Premier ministre, j'ai décidé avec les dirigeants du groupe parlementaire aujourd'hui que cela arriverait demain à 9h30", a déclaré le nouveau président du Riksdag, qui hérite d’un poste crucial dans l’architecture politique du pays scandinave.

Le président du Parlement a pour tâche principale de choisir un candidat au poste de Premier ministre chargé de former une administration viable.

Habituellement, ce poste est occupé par un membre du plus grand parti ou bloc politique de Suède, ce qui signifie que dans la situation actuelle il 

devait revenir à un candidat de la coalition dirigée par les Sociaux-démocrates, venus en tête avec 144 sièges sur les 349 que compte l’Assemblée.

L’Alliance de centre-droit (composée des Modérés, du Parti du centre, Des libéraux et des Chrétiens-démocrates) a remporté 143 sièges, alors que les Démocrates de Suède (SD) en ont totalisé 62.

La candidate du parti social-démocrate du PM sortant Åsa Lindestam a été élu vice-présidente adjointe du Parlement.

Pour se maintenir en place, M. Loöfven aurait besoin d'une majorité, ce qui semble peu probable, au vu du soutien qu’apportent désormais les SD aux partis de l'Alliance.

"Je regrette le fait que le centre-droit demande un vote de confiance au Premier ministre sans qu'ils aient un plan sur la façon dont un nouveau  Premier ministre sera choisi", a déclaré le chef du groupe social-démocrate Anders Ygeman.

Alors que le vote de mardi devrait marquer la fin de la coalition minoritaire des sociaux-démocrates et des verts, la composition du prochain  gouvernement n’est toujours pas claire.

"Parce que tout le monde a exclu de coopérer avec les Démocrates de suède, les blocs traditionnels doivent coopérer les uns avec les autres", a déclaré le chef du parti libéral Jan Bjorklund, soutenant que "si une sorte  de coopération ne se produit pas, la Suède aura de nouvelles  élections".

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