Situation sanitaire des établissements de santé : 15% des patients y contractent, chaque année, des infections nosocomiales

La situation sanitaire prévalent au niveau des établissements hospitaliers nationaux préoccupe la chaine 3 de la Radio Algérienne qui y a consacré, mardi, un reportage.

Amené à s’exprimer sur cette situation par son journaliste, l’épidémiologiste, Ahmed Soukhal, signale que les dernières enquêtes réalisées à son initiative ont démontré que la prévalence des infections constatées « étaient à deux chiffres ». En fonction des services, affirme ce praticien, celles-ci se situent à des taux d’infection « extrêmement élevés » se situant entre « 10 et 99 », contre 5 à 8% « dans un pays développé ».

Interrogés, les patients d’un établissement de santé se plaignent de l'état de vétusté qui y régne. L’un d’entre eux constate que la saleté est présente « partout » estimant que « normalement un hôpital se doit d'être un endroit propre ».

Un visiteur note, de son coté, que les hôpitaux « sont infects ». Il explique qu’après que malade, il ait été évacué en urgence vers une structure médicale, il n’a pas cherché à s’asseoir. « Tu rentres dans une salle d’attente, dit-il, tu as aussitôt peur d’attraper autre chose ».

L’auteur du reportage observe que le manque d’hygiène dans les établissements de soins pourrait être à l’origine de maladies nosocomiales, révélant au passage que 15% des personnes hospitalisées contractent, chaque année, ces types de pathologies.   

Il rappelle qu’en matière d’hygiène hospitalière, la proprété des mains « est capitale » pour prévenir la survenue de maladies associées aux soins.

A ce propos, le professeur Soukhal rappelle le lancement par l’OMS d’un programme par le biais duquel elle souligne qu’un « geste sûr » ne peut être fait que si la main d’un soignant « est très propre ».

La chargée de la prévention au ministère de la Santé, la doctoresse Cheniet, annonce à ce propos qu’une enquête est sur le point d’être lancée pour connaitre l’état des lieux, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé, devant se traduire par la création d’équipes opérationnelles en hygiène dans les hôpitaux.

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