Le Pentagone retire des systèmes antimissiles Patriot du Proche-Orient

Le Pentagone est en train de retirer des systèmes antimissiles Patriot de trois pays du Proche-Orient pour "rééquilibrer" ses forces dans un contexte de concurrence accrue avec la Russie et la Chine, a-t-on appris mercredi auprès d'un responsable américain.

Selon ce responsable ayant requis l'anonymat, le Pentagone retire quatre systèmes Patriot, qui comprennent des radars et des missiles intercepteurs, du Koweït, de Jordanie et de Bahreïn.

Ils seront renvoyés aux Etats-Unis "dans un mois ou deux" pour y être modernisés, a précisé le responsable, notant que ces pays ont accès à d'autres capacités de défense aérienne et n'en seront pas plus vulnérables.

Le redéploiement de ces missiles, révélé par le Wall Street Journal, intervient à un moment où les tensions sont au plus haut entre les Etats-Unis et l'Iran, que le président américain Donald Trump et son conseiller à la sécurité nationale John Bolton ont assailli de critiques cette semaine à l'ONU.

Mais selon le responsable américain, la décision de les redéployer a été prise bien avant la montée des tensions avec Téhéran, que les Etats-Unis accusent de posséder des stocks importants de missiles qui menacent les pays voisins.

"C'est lié au rééquilibrage vers d'autres régions que le Proche-Orient", a-t-il souligné.

Questionné à ce sujet par un groupe de journalistes, le ministre américain de la Défense Jim Mattis s'est abstenu de tout commentaire.

Une porte-parole du Pentagone, le capitaine Rebecca Rebarich, a refusé de "discuter des mouvements de capacités militaires spécifiques", invoquant des raisons de "sécurité opérationnelle".

 

Monde, Etats-Unis