Projet de révision du code pénal : une clause juridique pour garantir la protection des imams

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aissa, a affirmé mercredi à Blida que le projet de révision du code pénal qui sera présenté au gouvernement par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, prévoyait la "proposition d'une clause juridique qui garantit la protection des imams de mosquées dont certains ont fait l'objet ces deux dernière années d'agressions ayant entrainé la mort pour certains cas".

Présidant le lancement des festivités officielles célébrant le Mawlid Ennabaoui, M. Aissa a déclaré à la presse que les "agressions dont ont fait l'objet les imams ces deux dernières années ont contraint la tutelle à proposer une clause juridique qui garantit la protection aux imams dans le cadre du projet de révision du code pénal".

La clause prévoit une série d'amendements qui ont touché d'autres domaines à l'instar de la protection des mosquées et des symboles religieux, a indiqué le ministre qui a ajouté que la commission en charge de l'élaboration de ce projet a approuvé cet amendement qui sera présenté au gouvernement par le ministre de la Justice puis au Conseil des ministres en prévision de son adoption par les deux chambres du Parlement.

Selon le premier responsable du secteur, près de 45 cas d'agression contre des imams ont été enregistrés par ses services en 2016 ayant entrainé la mort d'un imam-prêcheur dans la wilaya de Ain Defla, 93 cas en 2017 et un décès d'un muezzin dans la wilaya de Tizi Ouzou durant la même année. Un troisième décès d'un muezzin a été enregistré en 2018 dans la wilaya de Laghouat, a-t-il ajouté.           

Ce phénomène "est en baisse après les mesures prises par les walis pour assurer la sécurité des imams", a-t-il ajouté.

Concernant les causes à l'origine de ces agressions apparues en mai 2016, M. Benaissa a évoqué l'apparition d'une nouvelle tendance, à savoir "imposer à nos imams un nouveau référent étranger.

Parmi les mesures prises suite à l'apparition de ce phénomène, "le gel du renouvellement des associations religieuses, jusqu'à la réorganisation de cet espace à travers la loi organique relative aux associations contenue dans la Constitution amendée en décembre 2016".

A l'occasion des festivités marquant la célébration du Mawlid Ennabaoui dans la wilaya, la manifestation du madih (chants religieux). Des prix ont été attribués aux meilleurs récitants du Saint Coran et du Hadith parallèlement à la distinction de l'enfant Abderrahmane Fareh,  plus jeune récitant du Saint Coran au niveau national.

 

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