Le président du Cercle de commerce et d’industrie Algéro-Espagnol relève la « timide » attractivité des investisseurs étrangers vers le pays

Le président du Cercle de commerce et d’industrie Algéro-Espagnol salue la décision prise par l'Algérie de s’engager dans une politique décentralisation du pouvoir décisionnel vers les wilayas, chargées dorénavant de pour manager de manière autonome leur politique économique et attirer les investissements directs étrangers.  

Intervenant, lundi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Djamal Eddine Bouabdallah, estime qu’une telle décision laissera l’opportunité aux opérateurs économiques d’un territoire de cibler eux-mêmes ses secteurs phares à prioriser.

Il explique qu’un territoire est désormais perçu comme un ensemble constitué de tout les acteurs, à l’exemple des entreprises, des organismes professionnels, les partenaires sociaux, l’université, lesquels, dit-il, conjuguent leurs efforts pour attirer ces investissements.

Il n'en estime pas moins que l’Algérie reste encore « timide » pour ce qui concerne l’attractivité territoriale en relevant, qu’en 2017, il n'aura été totalisé qu’un peu plus de 1,2 milliard de dollars d’IDE, un niveau « très faible », note-t-il, par rapport à ce qui se fait ailleurs dans le monde.

Selon l’invité, l’un des principaux obstacles bloquant l’attractivité des investisseurs étrangers est constitué par le peu de mobilité du capital. « Convertir le dinar, commente-t-il, reste encore un processus très long, délicat et complexe ».

La solution, indique-t-il, consisterait à instituer un climat d’affaires « souple », fournissant davantage de facilités, pour attirer les investissements, « facteurs économiques de croissance », en même temps qu’instruments clés pour développer le PIB, la consommation des ménages et soutenir l’emploi.

Sans cet investissement direct étranger, « tributaire de la mobilité du capital », il n’est pas possible, soutient-il, de développer de système productif national.

Commentant la mise en branle d’un nouveau modèle de croissance économique allant jusqu’à 2030,  vis-à-vis duquel il se dit « déçu », M. Bouabdallah y relève qu’il n’y a pas été fait mention de la « mobilité du capital ».

Il considère qu’il faudrait avoir la volonté, en impliquant l’ensemble des acteurs économiques et sociaux, d’enclencher un processus graduel de conversion du dinar, pour inciter les investisseurs de venir s’installer dans le pays.

 

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