Le président de la Forem : « hideux et dur », le phénomène de la violence n’a jamais été traité de manière rationnelle

Dans la rue, dans les domiciles, les stades ou à l’école, « laquelle forme mais n’éduque pas », les situations de violences sont présentes au quotidien dans le pays.

Ce constat est celui relevé, dimanche, par le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche, selon lequel la violence n’a jamais été prise en charge « de façon rationnelle et étudiée ».   

Accueilli à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le professeur Mustapha Khiati estime que la priorité consiste, d'abord, à  connaitre les raisons à l’origine d’un phénomène dont il considère qu’il est lié à de multiples facteurs.

Des lointaines causes historiques de la violence liées à la colonisation, qui, dit-il, n’ont cessés de croitre, il explique cette dernière par le vécu quotidien des Algériens liés étroitement à la dégradation de leur milieu.

« Si la violence, commente-t-il, a pris un visage aussi hideux et aussi dur », c’est en raison, explique-t-il, d’une superposition de diverses situations qui ont contribué à l’aggraver. Parmi ces dernieres, il cite, pêle-mêle la violence terroriste, l’exode rural, que cette dernière a amplifié, mais également la « dislocation » des familles et les « meurtres au quotidien ».

Pour le professeur Khiati, la survenue de tous ces problèmes a pris les responsables de l’époque de court, qui n’ont pas su y riposter, parce que « la sécurité était prioritaire ».

Des mesures à mobiliser pour tenter de trouver des solutions, l’intervenant met en avant l’intérêt du soutien psychologique, la création de points d’écoute et autres infrastructures sociales dans les zones fortement habitées, dont il relève cependant « qu’ils n’existent pas ».

Parmi les origines de la prolifération de la violence, il pointe également du doigt la construction de grands ensembles d’habitations, « démunies d’infrastructures sociales », l’amenant à  s’interroger sur le vécu quotidien de leurs habitants.

Citant à titre illustratif le nombre d’enfants auteurs violence, « des maillons faibles de la société » le président de la Forem fait état de d’environ 16.000 à avoir été présentés devant la justice, entre 1991 et 1999.

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