Formation professionnelle : accompagner la mise en œuvre de la nouvelle édition de la nomenclature des spécialités

Le ministre de la Formation et de l'Enseignement Professionnels, Mohamed Mebarki a mis l'accent, lundi à Alger, sur l'impératif de mettre en place des mesures unifiées pour les différents opérateurs et acteurs, en vue d'accompagner la mise en œuvre de la nomenclature des branches professionnelles et spécialités de la formation professionnelle de l'édition 2018, qui a relevé "plusieurs observations" lors de son application sur le terrain.

Présidant une rencontre sur l'évaluation de la mise en œuvre de cette nomenclature, le ministre a indiqué que le secteur avait élaboré une nomenclature de la formation professionnelle pour la nouvelle édition 2018 qui comprend 23 branches professionnelles et 478 spécialités, insistant sur l'impératif de mettre en place des mesures unifiées pour les différents acteurs, afin d'accompagner leur mise en œuvre. Plusieurs observations ont été relevées lors de sa mise en application sur le terrain, durant la précédente rentrée professionnelle (session septembre).

Les observations enregistrées concernent "le manque de formateurs au profil requis pour encadrer les nouvelles spécialités", "le volume horaire des enseignants prévu, qui n'a pas pu être appliqué, en raison de l'inadaptation des contenus de formation", "les conditions d'accès à certaines spécialités diplômantes, fixées à la fin du cycle primaire, alors que beaucoup de candidats qui sollicitent ces formations ont quitté l'école avant d'avoir atteint ce niveau scolaire", a-t-il précisé.

Pour M. Mebarki, certaines difficultés rencontrées dans l'application de la nouvelle nomenclature "ne relèvent pas de la méthode ou du contenu, mais sont dues à des considérations liées à la mise en œuvre qui peuvent être solutionnées au niveau local, en procédant notamment à la formation reconversion ou au perfectionnement des formateurs dont le profil se rapproche de la spécialité nouvelle.

La nomenclature de la formation professionnelle se veut "un instrument normalisé de référence" pour les spécialités à enseigner, a-t-il dit, ajoutant qu'elle est actualisée et révisée périodiquement par le réseau d'ingénierie pédagogique, en concertation et en coordination avec les différents partenaires externes pour assurer des formations adaptées aux besoins de l'économie nationale.

La nomenclature de la formation professionnelle 2018 a été marquée par l'introduction d'une nouvelle branche professionnelle "art, culture et patrimoine" ainsi que 51 spécialités nouvelles, a-t-il soutenu.

Par ailleurs, le ministre a rappelé que le secteur s'était appuyé sur le partenariat avec le monde économique, précisant qu'il a été procédé à la signature de plus de 135 conventions-cadre avec différents départements ministériels et opérateurs économiques et 14.162 conventions spécifiques au niveau local et ce, de 1991 au premier semestre 2018. Ce partenariat permettra de répondre aux besoins en main d'œuvre qualifiée, a-t-il expliqué.

 

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