Saïd Ayachi : les négociation entre le Maroc et le Polisario sont un nouvel espoir de voir cesser le calvaire des populations Sahraouies.

Les représentants du Maroc et du Polisario se rencontrent, mercredi à Genève, pour relancer des négociations autour d'un éventuel accord visant à mettre un terme au conflit qui les oppose après l’annexion par Rabat du Sahara Occidental.

Pour M. Saïd Ayachi, cette rencontre représente un nouvel espoir de voir cesser le calvaire du peuple Sahraoui confiné, dit-il, depuis 45 années dans des camps de réfugiés et dont le reste de la population est confronté dans son pays occupé, à la répression des forces Marocaines.

S’exprimant, mardi, à la chaine 3 de la Radio Algérienne, le président du Comité de solidarité avec le peuple Sahraoui, tout en déclarant souhaiter que ces négociations soient couronnées de succès, rappelle que nombre de résolutions des Nations Unies n’ont cessé de réclamer l’organisation d’un référendum d’autodétermination au bénéfice du peuple Sahraoui, une décision face à laquelle, rappelle-t-il, le Maroc s’est chaque fois « défilé ».

Pour celui-ci, le statu quo avantage le Maroc, une situation qu’il voudrait voir perdurer le plus longtemps possible, du fait qu’il occupe un pays dont il pille les ressources, sans qu'il ne lui soit demandé des comptes.

Si, indique-t-il, le Maroc a finalement accepté de revenir à des pourparlers, c’est par suite des exigences de la nouvelle administration Américaine, laquelle s’est clairement opposée à un nouveau mandat d’une année à la Mission de l’ONU au Sahara Occidental (Minurso) afin de le pousser à des négociations directes.

Pour M. Ayachi, il n'est pas exclu que, « dés demain » Rabat fasse tout « pour faire déraper les négociations afin, une fois encore, de gagner du temps » mais, ajoute-t-il, ce serait sans compter sur Washington qui considère que le conflit n'a que trop duré.

Notant qu’au Sahara Occidental perdure le plus vieux conflit du monde, l’intervenant rappelle que le Maroc refuse, depuis plus de dix ans, de s’asseoir à la table des négociations, en y poursuivant ses violations contre sa population en toute impunité.

Pour l’invité, et grace aux Etats-Unis qui donnent désormais le « La » pour traiter de ce sujet, « on sent, depuis avril 2018, que les lignes de ce dossier ont bougé » et que « les choses ont changé ».

 

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