Djellab à la 7ème réunion des ministres africains du Commerce au Caire

Le ministre du Commerce, Saïd Djellab, participera mercredi et jeudi au Caire à la 7ème réunion des ministres africains du Commerce, qui se tiendra en marge de la 1ère édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF-2018) ouverte mardi dans la capitale égyptienne. 

L'ordre du jour de cette réunion portera notamment sur l’examen d'une déclaration sur l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et d'autres questions relatives au commerce international ainsi qu'aux modalités de la libéralisation tarifaire.

Il sera également question d’examen des règles d'origine et hybrides des produits, de l'élaboration de la feuille de route pour la finalisation des travaux en suspens sur les négociations de l'Accord africain de libre-échange (African Continental Free Trade Agreement-AFCFTA) et de l’examen des directives ayant fait l’objet de la vérification juridique pour la mise en œuvre des mesures correctives commerciales.

Lors de son séjour au Caire, M. Djellab coprésidera jeudi avec son homologue égyptien un forum économique algéro-égyptien visant le renforcement de la coopération entre les deux pays.

Lors de ce forum bilatéral, un accord de coopération sera signé entre la Chambre algérienne du commerce et d’industrie (CACI) et l’Union générale des chambres du commerce égyptiennes.

M. Djellab conduit la délégation algérienne composée des dirigeants de 38 entreprises exposantes à la 1ère édition de la Foire commerciale intra-africaine qui regroupe 1.200 entreprises issues des pays africains. 

Dans une déclaration à l'APS, le ministre a indiqué que le premier but de cette participation de l’Algérie consiste à faire connaitre la production nationale hors du secteur des hydrocarbures et aussi à contribuer à la promotion du développement du continent.

Pour lui, cette manifestation économique continentale constitue également une occasion pour les chefs d’entreprises algériens de rencontrer leurs homologues africains afin d’identifier les opportunités de partenariat et la conclusion éventuelle d’accords mutuellement bénéfiques.

Dans ce sens, avance-t-il, une rencontre sera organisée le 18 décembre en cours à Alger pour établir le bilan des différentes expositions des produits algériens organisées à l'étranger au cours de l'année 2018.

Cette réunion, précise-t-il, permettra aussi d’établir une feuille de route associant plus de 400 entreprises nationales désirant intégrer des marchés étrangers, ainsi que l’ensemble des institutions et organismes d’appui à l’export. 

Cette feuille de route comprendra les grands axes de la stratégie nationale de la promotion de l’exportation de la production algérienne, affirme le ministre qui a réitéré que l’année 2019 sera l’année des exportations hors hydrocarbures.

Dans le cadre du déploiement d'une nouvelle dynamique à travers diverses manifestations économiques algériennes à l'étranger, des expositions spécifiques des produits algériens ont déjà été organisées, cette année, à Washington, Bruxelles, Nouakchott, Doha, Libreville et Dakar.

Pour rappel, la Foire commerciale intra-africaine (IATF) vise à stimuler le commerce intra-africain et à soutenir la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) dont l'accord avait été signé en mars 2018 par 44 chefs d’Etat et de gouvernement africains lors du sommet extraordinaire de l’UA à Kigali (Rwanda).

La décision d'établir la ZLECA avait été adoptée en 2012 lors de la 18ème session ordinaire de l'Assemblée des chefs d'Etats et de gouvernement de l'UA, tandis que les négociations sur la ZLECA au sein de l'UA avaient débuté en 2015.

Cette zone a pour but de constituer un marché unique pour les biens et services au niveau du continent en assurant la libre-circulation des activités et des investissements. Ce qui devrait permettre, selon l'UA, d'accélérer la mise en place de l'Union douanière africaine.

L'IATF, qui représente un effort de collaboration important entre l'UA et l'Afreximbank, constitue une étape importante vers la réalisation des objectifs de la ZLECA laquelle s'étendra sur un marché unique de plus d'un (1) milliard de personnes.

Une analyse de l'Afreximbank montre que l’une des raisons pour lesquelles le commerce intra-africain est faible, aux environs de 15%, contre 59% en Europe, 51% en Asie et 37% en Amérique du Nord, réside dans le déficit d’accès à l’information sur le commerce et le marché du continent.

Parmi les initiatives proposées pour relever ce défi, l'Afreximbank a décidé d’organiser cette Foire commerciale intra-africaine tous les deux ans afin de fournir des informations sur le marché et le commerce et servir de contact entre les différents acteurs du commerce africain. APS

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